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Haïti - MINUSTAH : Un mandat jusqu’à 2007, souhaite Valdés

P-au-P, 26 août 05 [AlterPresse] --- Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Juan Gabriel Valdés, a renouvelé le jeudi 25 août son appel au prolongement au-delà du 7 février 2006 du mandat des forces de sécurité onusiennes en Haïti.

Haïti « a besoin de se stabiliser et de réaliser des élections », et la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH) « devrait rester dans le pays jusqu’à 2007 », a déclaré Valdés à un groupe de journalistes en marge de la réunion des chanceliers du Groupe de Rio, tenue à Bariloche, au sud de l’Argentine.

« L’appui au niveau de la sécurité doit demeurer. Il ne faut pas laisser le prochain gouvernement avec 5.000 ou 6.000 policiers, dans un pays de huit millions d’habitants, confronté à une grave crise », a préconisé Valdés.

Le chef de la MINUSTAH a laissé croire que ni la population, ni les forces politiques haïtiennes, n’ont souhaité que les troupes onusiennes laissent Haiti après l’installation du nouveau gouvernement.

Le responsable de la mission de l’ONU a en outre soumis un rapport au Groupe de Rio sur la situation qui prévaut en Haïti. Valdés a révélé qu’« il y a des agents de déstabilisation qui agissent encore » sur le terrain, en dépit de la présence des plus de 7.600 militaires et policiers de la MINUSTAH.

Valdés a salué l’attention accordée à Haiti par le Groupe de Rio. « C’est un fait historique que le Groupe de Rio a consacré plus d’une heure de travail pour exprimer sa solidarité avec la première nation de l’Amérique latine à avoir accédé à l’indépendance », a-t-il signalé tout en précisant que la tâche qui lui est assignée en Haiti est encore très difficile.

Le diplomate chilien a déclaré que « c’est un motif de fierté » pour Haïti d’avoir le soutien des pays latino-américains, particulièrement de la « contribution extraordinaire du Venezuela » dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’approvisionnement en énergie.

On ne sait pas si au niveau des échanges au sein du Groupe de Rio, le Venezuela a exprimé une position différente de celle maintenue jusqu’à tout récemment, à savoir, une mise à l’écart de l’actuelle administration haïtienne. En juin dernier, Haiti n’a pas été invité au sommet caribéen tenu au Venezuela pour la mise en place d’une compagnie pétrolière régionale.

D’autre part, Valdés a souligné que seulement 400 millions de dollars ont été débloqués en faveur d’Haiti sur le milliard promis en juillet 2004 à Washington. Pourtant, « sans le développement, il n’y aura pas de sécurité en Haïti », a ajouté le chef de la MINUSTAH.

« Le processus électoral est le premier pas, non la solution aux problèmes d’Haïti, qui a un taux de chômage très élevé et plus de 70% de la population n’ont pas accès à l’eau potable ». [do apr 26/08/05 12:00]