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Coopération / Migration régionale : Une dizaine de pays des Amériques, dont le Mexique, s’engagent à soutenir la stabilité en Haïti

P-au-P, 20 janv. 2025 [AlterPresse] --- Environ une dizaine de gouvernements des Amériques, (Mexique, Brésil, Venezuela, Colombie, Cuba, El Salvador, Guatemala, Honduras et Belize) ont réaffirmé leur soutien à la stabilité de la république d’Haïti, dans une déclaration conjointe transmise par l’ambassade du Mexique en Haïti à l’agence en ligne AlterPresse.

Ces gouvernements des Amériques ont renouvelé leur volonté « de contribuer, de manière déterminée, en fonction des capacités de chaque pays, à accompagner Haïti dans ses efforts, avec la communauté internationale et les Nations unies en particulier, pour rétablir un environnement de sécurité humaine, en vue de la normalisation de la situation politique, économique et sociale, dans une approche de développement durable ».

Ils promettent de maintenir « une communication étroite, pour évaluer les progrès vers ces objectifs et aborder, en priorité, les situations nécessitant leur plus grande attention ».

Haïti est confrontée, depuis plusieurs années, à une crise multidimensionnelle, marquée par une prolifération sans précédent de gangs armés, qui sèment la terreur sur son territoire.

Les violences des gangs armés ont causé la mort de plus de 5,600 personnes en Haïti, au cours de l’année 2024, et le déplacement de plus d’un million d’autres dont la moitié sont des enfants, de janvier 2023 à décembre 2024.

Beaucoup de citoyennes et citoyens haïtiens ont laissé Haïti, à la recherche d’un mieux-être ailleurs, parfois au péril de leur vie.

La déclaration commune des 9 pays des Amériques a été adoptée à l’issue d’un sommet sur la mobilité humaine le long de la route Nord du continent, tenu les jeudi 16 et vendredi 17 janvier 2025, au Mexique, un sommet présidé par la cheffe de l’État mexicaine, Claudia Sheinbaum.

Ce sommet a réuni les ministres, vice-ministres des relations extérieures ainsi que les chefs de délégation de nations, touchées par le flux migratoire dans cette zone des Amériques, telles que le Belize, le Brésil, la Colombie, Cuba, le Salvador, le Guatemala, Haïti, le Honduras, le Mexique et le Venezuela.

La déclaration conjointe souligne « l’importance d’un dialogue constructif et respectueux entre les pays, pour une meilleure gestion des flux migratoires et des défis qu’ils posent ».

Les pays signataires de la déclaration conjointe ont appelé « tous les pays de l’hémisphère à se conformer au droit international, aux droits humains et à leurs législations nationales respectives dans la gestion de la mobilité humaine, avec une approche humaniste, en particulier face à la menace de déportations massives ».

Convaincus que la migration doit être un choix et non une nécessité, ils ont exprimé leur solidarité envers les personnes contraintes de quitter leurs communautés d’origine.

« Toutes les personnes migrantes, quelle que soit leur situation migratoire, possèdent des droits fondamentaux et inaliénables. Tous les États ont l’obligation de les respecter, les protéger et d’adopter des mesures pour leur pleine réalisation », ont-ils réaffirmé.

Les pays signataires de la déclaration conjointe se sont aussi engagés « à défendre les droits humains de toutes les personnes migrantes, à rejeter leur criminalisation à toutes les étapes du cycle migratoire et à les protéger, en priorité contre la criminalité transnationale organisée tirant profit de la migration, ainsi que contre les mesures les rendant vulnérables et autres facteurs de risques », entre autres. [emb rc apr 20/01/2025 14:20]