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Haïti-Criminalité : Le Spnh-17 exige des sanctions institutionnelles, après l’alliance déclarée entre des politiciens et bandits armés

P-au-P, 14 janv. 2025 [AlterPresse] --- Le Syndicat de la Police nationale d’Haïti (Spnh-17) réclame des enquêtes fiables, concernant les alliances établies entre des politiciens et bandits armés, afin de punir tous les responsables politiques qui y sont impliqués, dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux et consultée par l’agence en ligne AlterPresse.

Cette alliance entre les partis politiques et les bandits armés est contraire aux principes de la Constitution haïtienne, qui condamne le banditisme et exige clairement des garanties de protection de la vie et de la sécurité de toutes les citoyennes et de tous les citoyens, dénonce-t-il, tout en déclarant reconnaitre l’importance du dialogue dans la crise politique actuelle.

Le Spnh-17 exige la mise à l’écart, dans les processus de négociation en cours, de toutes celles et de tous ceux ou de tout groupe de personnes, ayant des connexions avec les gangs qui commettent des actes de violences sur le territoire national.

Le Collectif des partis politiques du 30 janvier 2023, le parti politique Engagés pour le développement (Ede) et l’accord du 21 décembre 2022 ont élaboré une proposition de sortie de crise, prônant la mise en place d’une présidence collégiale de trois membres issus de la Cour de Cassation, de la société civile et du secteur politique.

Dans ce document dont a pris connaissance AlterPresse, le nom de la coalition criminelle Viv ansanm est cité parmi les protagonistes non signataires de l’accord du 3 avril 2024, favorable à l’option de la Cour de Cassation.

Dans une note, le parti politique Organisation du peuple en lutte (Opl), membre du Collectif du 30 janvier 2023, informe s’être retiré de ce regroupement politique, « dont l’alliance avec la coalition des gangs Viv Ansanm constitue un acte politique honteux et une atteinte à la dignité et à l’honneur des communautés victimes des exactions de ladite coalition », fustige l’Opl.

Le parti politique Opl dit rejeter « toutes alliances contre nature avec des forces obscurantistes, comptant sur la violence et la barbarie des gangs lourdement armés pour conserver ou s’emparer de ce qui reste du pouvoir d’État ».

Le Conseil présidentiel de transition (Cpt) a condamné fermement l’alliance qu’il juge « inacceptable » entre des partis politiques et la coalition criminelle des gangs armés Viv Ansanm, dans une déclaration de son coordonnateur, Leslie Voltaire, publiée sur son compte X, à l’occasion du 15e anniversaire du tremblement de terre dévastateur du 12 janvier 2010.

Cette condamnation de Voltaire fait suite aux assertions du président du Parti haïtien tèt kale (Phtk) Liné Balthazar, rapportant combien la coalition criminelle des gangs Viv Ansanm participerait, comme protagoniste, à une réunion en vue d’une sortie de crise, impliquant la Communauté des Caraïbes (Caricom).

Le banditisme constitue un crime contre la vie, la sécurité et la liberté des citoyens, et n’a aucune place dans aucun processus politique, met en garde le Spnh-17.

« La politique ne doit pas être de connivence avec les bandits. Les partis politiques, les politiciens, qui ont cherché à faire une alliance avec les bandits, n’ont pas respecté les principes fondamentaux d’un État de droit »

Ces agissements mènent à la violation des principes moraux et légaux dans le pays, la légalisation de l’impunité, l’encouragement de la violence et la destruction de la crédibilité des institutions démocratiques, poursuit le Syndicat de la Police nationale d’Haïti.

« La politique ne doit jamais s’associer avec les bandits, ni tolérer l’impunité », désapprouve le Spnh-17, appelant à la transparence, au respect de la loi et à la justice pour les victimes. [mff emb rc apr 14/01/2025 11:30]

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