P-au-P., 23 août 05 [AlterPresse] --- La journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition est célébrée ce mardi 23 août 2005. Cette journée vise à inscrire la tragédie de la traite dans la mémoire de tous les peuples, selon le directeur de l’Oganisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), Koichiro Matsuura.
En Haiti, des émissions spéciales ont été présentées sur la Télévision Nationale d’Haiti. Parmi ces émissions, un débat, proposé par le ministère de la Culture et animé par l’écrivain Lyonel Trouillot, a eu lieu le 22 août 2005 avec la participation de l’historien Pierre Buteau (qui n’a pas voulu intervenir en tant qu’actuel ministre de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports) et de l’anthropologue Jean Coulanges (actuel secrétaire permanent du Bureau de l’UNESCO en Haïti) sur l’importance de la cérémonie du Bois Caiman pour Haïti et le reste du monde.
La cérémonie du Bois Caiman (Nord), qui se déroula dans la nuit du 22 au 23 août 1791, permit aux esclaves de se concerter en vue du lancement de la guerre de l’indépendance d’Haïti, qui fut colonie française.
Une cérémonie spéciale a été réalisée sur le site du Bois Caiman le 21 août, pour commémorer le 214 e anniversaire de cet événement.
Des activités sont prévues à l’échelle mondiale, notamment à la Barbade, au Costa-Rica, en Equateur, au Guatémala et au Mali, à l’occasion de la journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition, a appris AlterPresse.
Une exposition sur le « Devoir de mémoire : Le triomphe sur l’esclavage » sera présentée au Musée de la Barbade et à la Société Historique ce mardi 23 août. Une journée de réflexion sur l’avenir des populations autochtones Garifuna sera organisée au
Guatémala à la même date.
« Conformément aux objectifs du projet interculturel ‘La route de l’esclave’, cette journée nous offre l’occasion d’une réflexion commune non seulement sur les causes historiques, les enjeux et modalités d’opération de cette tragédie, mais aussi sur les
conséquences durables pour l’Europe, les Amériques, les Caraibes et l’Océan Indien, voir pour le monde entier », a affirmé Matsuura.
Par sa résolution 29C/40, la Conférence Générale de l’UNESCO a proclamé le 23 août de chaque année journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition. [jj gp apr 23/08/05 00:10]