Collaboration spéciale / Enfofanm
Punteras, 2 déc. 02 [AlterPresse] --- La neuvième Rencontre Féministe Latino-américaine et Caraïbéenne a débuté ce 1er décembre à Punteras, dans la partie est de Costa Rica, autour du thème « Résistance active face à la Globalisation Néolibérale ». Cet événement, réalisé chaque trois (3) ans, réunit aujourd’hui environ huit cent cinquante (850) participantes venant de vingt (20) des différents pays de la zone, dont Haïti, représentée par l’organisation de défense des droits des femmes Enfofanm.
Les délégations les plus nombreuses sont celles du Nicaragua, du Costa Rica, du Mexique et du Guatemala, selon les registres d’inscriptions. La première de ces rencontres avait eu lieu en Colombie en 1980.
« Unissons nos voix et nos énergies, disons non à la globalisation néolibérale, oui à la créativité, à l’amour, les révoltes, les contradictions, l’expressivité et la célébration des différences » s’est écrié Maria Suarez, membre du comité organisateur, dans son discours inaugural. Elle a souligné certains apports importants au mouvement des femmes, tant par les suffragettes du début que par les écoféministes d’aujourd’hui, en faisant ressortir « qu’à chaque rencontre le mouvement a avancé dans la construction politique, les tendances et les approches de la pensée féministe ». Elle a pris en exemple l’intégration récente des droits des femmes en tant que tels aux droits humains grâce aux luttes menées en ce sens. Maria Suarez rappela aussi que « le mouvement féministe a proposé une nouvelle manière de voir, de sentir de penser et de rêver les relations humaines et sociales »
Une performance artistique de danse alternative et un concert de l’éminente folkloriste Costaricaine Guadalupe Urbina accompagnée de ses invitées clôtura la soirée d’ouverture. L’ambiance était aux retrouvailles et à la célébration de la diversité culturelle.
Quatre vingt (80) ateliers touchant des thèmes divers comme spiritualité et religion, abus sexuels, santé de la reproduction, écrivaines féministes et littérature, immigration et perspective de genre, racisme et féminisme, sont prévus pour cette rencontre qui durera cinq (5) jours.
Des mesures ont été prises pour assurer une large couverture de la IXème Rencontre Féministe et une diffusion maximale en plusieurs langues, dont le créole haïtien, en utilisant tous les recours communicationnels, traditionnels ou autres, existants de nos jours.
Une membre d’Enfofanm devra faire une présentation portant sur « Les femmes haïtiennes dans les tumultes de la transition démocratique ». [ef apr 02/12/02 23:43]