P-au-P, 26 nov. 2024 [AlterPresse] --- L’organisme Gardiens des droits humains (Gdh) appelle à un devoir de vigilance, indispensable pour protéger les intérêts supérieurs de la nation, dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Il encourage une lutte constante contre les violences et les autres actes de violations des droits humains pour l’établissement de l’État de droit en Haïti.
« Le temps est venu de faire tomber définitivement le masque de l’impunité et de sévir contre tous les politiciens et les hommes d’affaires délinquants, qui ont fait souffrir profondément la société haïtienne par une série de violences déchainées », déclare l’organisme Gdh, appelant à agir ensemble pour sauvegarder la dignité du peuple haïtien.
Haïti a connu une intensification accélérée des violences des gangs armés en février et octobre 2024, entrainant des attaques destructrices contre plusieurs infrastructures.
Les gangs de la coalition Viv ansanm ont lancé des offensives contre différents quartiers populaires dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, provoquant des déplacements de milliers de personnes à Solino, Nazon (centre-ville), Tabarre, (nord-est), Arcahaie (à plus de 40 km sur la route nationale No. 1, au nord de Port-au-Prince).
Le remplacement, le lundi 11 novembre 2024, du premier ministre sortant Garry Conille, par l’homme d’affaires Alix Didier Fils-Aimé, est survenu dans un contexte d’intensification des attaques de gangs armés à Port-au-Prince.
L’installation du nouveau premier ministre a eu lieu dans l’après-midi du lundi 11 novembre 2024 à la Villa d’accueil, à Musseau, en présence de tous les membres du Conseil présidentiel de transition (Cpt), des représentants du corps diplomatique, entre autres.
L’organisme Gardiens des droits humains exprime ses préoccupations face à « la spirale effrénée de violences dans le pays, entrainant une détresse humaine préjudiciable au peuple haïtien ».
L’organisme Gdh pointe « l’insouciance, le cynisme et la mauvaise gouvernance politique et socioéconomique criminelle, caractérisant le fonctionnement des institutions. Ce qui accroit ainsi le désespoir de notre peuple en un lendemain meilleur. Pire, la dynamique des événements récents n’augure aucun signal dans la direction d’une quelconque perspective heureuse », lit-on dans la note de Gdh, portant la signature de son coordonnateur général, Me. Rovelson Apollon.
Il dénonce des groupes d’intérêts, tant nationaux qu’internationaux, qui profiteraient de la situation géopolitique et géostratégique nébuleuses pour contrôler Haïti par les actes de violences et le vice.
« Des violences, dont le but ultime consiste à atteindre des objectifs mafieux, étrangers et néfastes à toute idée de prospérité et de bien-être de ce peuple ».
L’organisme de droits humains demande de faire jaillir la lumière sur les dossiers liés aux crimes financiers, économiques et politiques, ainsi que des cas de corruption à grande échelle, pendant ces trois dernières décennies.
« Ces actes et autres ont grandement contribué au freinage des perspectives de développement du pays », note-t-il, exhortant « à la conjugaison des forces vives pour pouvoir éveiller la conscience citoyenne éclairée et intelligente, pour stopper des actrices et acteurs invisibles qui programment la destruction d’Haïti pour des intérêts mesquins et criminels ». [emb rc apr 26/11/2024 12:50]