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5,400 cas de Violences basées sur le genre enregistrés pour l’année 2024 en Haïti, selon les Nations unies

P-au-P, 26 nov. 2024 [AlterPresse] --- (un nombre de) 5,400 cas de Violences basées sur le genre (Vbg) ont été recensés de janvier à novembre 2024 en Haïti, dont 72% de violences sexuelles, indiquent les Nations unies en Haïti, sur les réseaux sociaux consultés par l’agence en ligne AlterPresse.

Parmi les survivantes de Violences basées sur le genre, 95% sont des femmes et des filles, précisent les Nations unies, déplorant combien les femmes sont trop souvent victimes des violences des gangs armés.

A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes et des filles, le lundi 25 novembre 2024, les Nations unies appellent à des actions urgentes, pour mettre fin à la crise sécuritaire et aux actes de violences contre les femmes et filles en Haïti.


Témoignages recueillis par AlterPresse/AlterRadio sur la violence faite aux femmes en 2024 en Haïti


Le nombre de 5,400 cas de Violences basées sur le genre (Vbg) pourrait être bien plus élevé, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha), soulignant combien les services essentiels pour les victimes de Vbg, ainsi que pour la santé sexuelle et reproductive, restent gravement sous-financés en Haïti.

La représentante spéciale du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu) et cheffe du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh), l’Équatorienne Maria Isabel Salvador, réaffirme l’engagement des Nations unies à soutenir Haïti, pour éradiquer les Violences basées sur le genre et protéger les droits des femmes et des filles, lors de la cérémonie de lancement, à Port-au-Prince, de la campagne des 16 jours d’activisme (25 novembre au 10 décembre 2024) pour l’éradication des violences faites aux femmes et filles.

Le Binuh invite à renforcer les cadres juridiques et à garantir que chaque femme et fille vivent libres de violence.

Les Violences basées sur le genre demeurent une tragédie quotidienne pour trop de femmes et de filles en Haïti.

Le Binuh encourage à briser le cycle de violences et à bâtir des solutions durables.

« Les femmes et les filles d’Haïti méritent un avenir sûr, où elles peuvent accéder à l’éducation, exercer leurs droits et contribuer pleinement à la reconstruction de leur pays. La protection des droits des femmes n’est pas une option, mais une responsabilité morale, juridique et sociétale », affirme Maria Isabel Salvador.

« En Haïti, l’insécurité par les violences des gangs accentue les inégalités. De terribles violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre. Ensemble, agissons en faveur de la justice et de la responsabilisation pour le respect des droits des femmes et des filles », ajoute le Binuh. [emb rc apr 26/11/2024 11:50]