P-au-P., 21 aout 05 [AlterPresse] --- Une situation de tension a régné dans l’après-midi du 20 août et s’est poursuivie durant la journée du 21 août à Martissant (périphérie sud), où de nombreux tirs ont été entendus et des victimes rapportées.
Selon des riverains, peu avant la mi-journée de ce 21 août, un vent de panique a soufflé sur tout le secteur de Martissant, à cause d’intenses rafales d’armes automatiques. Les marchés informels ont été rapidement vidés et les habitants se sont enfermés chez eux, ont-ils indiqué à AlterPresse.
Cette situation a été enregistrée suite à des incidents qui se seraient produits la veille, durant un match de football qui se déroulait dans la cour de l’Ecole Normale de Martissant. Des « hommes en noir, armés et cagoulés », identifiés comme des agents de police, seraient intervenus pour effectuer un contrôle de routine et au moins une personne aurait été tuée.
La présence d’un groupe d’individus en civil, armés de machettes, a aussi été signalée.
Toujours selon des riverains, des tirs nourris ont été entendus du côté de Grand Ravine, localité réputée être le repère d’un groupe armé.
Le Colonel Boubars El Ouafi, porte-parole militaire de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH), a confirmé à AlterPresse qu’un détachement de soldats sri-lankais a été dépêché à Martissant ce 21 août, après avoir recu des informations sur la présence d’hommes armés dans le quartier. Rien de particulier n’a été relevé, selon le colonel.
Contactée par AlterPresse, une source policière n’était pas en mesure de confirmer les informations rapportées. Elle a cependant indiqué qu’un groupe armé fonctionne à Martissant sous le commandement d’un nommé Ti Lou.
Néanmoins, jusqu’à présent, Martissant demeure beaucoup moins volatile que Cité Soleil (périphérie nord) et Bel Air (centre) - sous le contrôle de groupes armés favorables à l’ancien président Jean Bertrand Aristide - a tenu à préciser la même source. [gp apr 21/08/2005 18:30]
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