P-au-P, 19 août 05 [AlterPresse] --- Le chancelier Chilien, Ignacio Walker, a affirmé ce 19 août que les efforts déployés par la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH) ont eu des résultats positifs « mais insuffisants ».
Walker a fait cette déclaration à l’ouverture d’une réunion des vice-ministres de la Défense et des Relations Extérieures des pays latino-américains ayant dépêché des troupes en Haiti dans le cadre de la MINUSTAH. « L’effort consenti par chacun de nos pays en Haïti en réponse à un appel du Conseil de Sécurité des Nations Unies a eu des résultats jusqu’à présent positifs mais insuffisants », a estimé le chancelier chilien.
« Peut-être, les attentes des Nations Unies et de la communauté internationale sont loin d’être comblées, mais nous ne pouvons pas nier les avancées enregistrées dans le cadre de cette mission », a-t-il ajouté.
Le chancelier Walker a reconnu que la MINUSTAH éprouve d’énormes difficultés dans l’accomplissement de sa mission en terme de rétablissement de la paix et de construction des institutions démocratiques en Haiti.
« La réalisation des objectifs de la MINUSTAH requiert de nombreux efforts et beaucoup plus de ressources financières et humaines », a souligné le ministre tout en précisant que l’apport du gouvernement de transition et des nouvelles autorités qui seront issues des élections de la fin de l’année « sera sans doute fondamental pour atteindre ces objectifs ».
Selon le chef de la diplomatie chilienne, la crise haïtienne est à la fois politique, économique et sociale et la responsabilité assumée par les Nations Unies « ne peut se limiter uniquement à une question militaire ».
Le représentant spécial du secrétaire général de Nations Unies en Haïti, le chilien Juan Gabriel Valdés, le chef militaire de la MINUSTAH, le général brésilien Heleno Pereira, ont participé à cette réunion.
Des vice-ministres du Chili, de l’Argentine, du Brésil, du Pérou, de l’Uruguay, de l’Equateur et du Guatemala étaient présents, ainsi que le Secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains (OEA), le Chilien José Miguel Insulza.
Les participants ont analysé la situation politique et la question de la sécurité en Haïti. Ils ont abordé le rôle de la MINUSTAH, le processus électoral en cours, la coopération au développement et l’assistance humanitaire à Haiti.
600 militaires et policiers chiliens font partie de la MINUSTAH, dont l’effectif total est de 6.300 soldats et 1400 policiers, venant du Brésil, de la Bolivie, de l’Equateur, de l’Espagne, du Guatemala, du Pérou, de l’Uruguay, du Bénin, du Canada, de la Croatie, des Philippines, de la France, de la Jordanie, du Maroc, du Népal et du Sri Lanka.
Le 18 août, le colonel marocain El Ouafi Boulbars, porte-parole militaire de la force onusienne, a annoncé pour le début du mois de septembre l’arrivée en Haiti de 750 soldats jordaniens spécialisés dans le combat urbain en vue de sécuriser les prochaines joutes électorales.
Le même jour, Gabriel Valdés a plaidé en faveur du prolongement au-delà de mars 2006 du mandat de la MINUSTAH arguant que « nous avons accompli la tâche qui nous a été confiée, mais laisser Haïti en mars c’est un risque trop élevé ». [do apr 19/08/05 15 : 30]