P-au-P., 07 oct. 2024 [AlterPresse] --- L’architecte Leslie Voltaire a été installé dans l’après-midi du 7 octobre comme nouveau président du Conseil présidentiel de transition (Cpt) lors d’une cérémonie de « passation de pouvoir » en l’absence du président sortant, Edgar Leblanc Fils, constate AlterPresse.
« L’heure est grave » a déclaré Voltaire, du parti Fanmi Lavalas, en prenant « l’immense responsabilité » de diriger le Cpt. Il a invité à prendre « la mesure de la situation dans laquelle le pays s’est enlisé » et à « travailler ensemble pour faire face à l’urgence ».
Il a annoncé que le Conseil électoral provisoire (Cep) récemment formé et pour le moment incomplet sera bientôt complété et installé.
Leslie Voltaire a eu une pensée pour les victimes de la violence et l’insécurité, dont les victimes du récent massacre perpétré par les gangs le 3 octobre à Pont Sondé (Artibonite, nord).
L’acte s’est déroulé en présence des autres membres du Cpt, les votants Fritz Jean, Laurent Saint-Cyr, Emmanuel Vertilaire, Louis Gérald Gilles, Smith Augustin, les non-votants Frinel Joseph et Régine Abraham, ainsi que du ministre de la justice Carlos Hercule assurant l’intérim à la primature pendant que Garry Conille est en voyage à l’étranger.
Parmi l’assistance, il y a eu des représentants des grands corps de l’État et de plusieurs membres du corps diplomatique.
En ouverture de la cérémonie, une résolution en date du 4 octobre 2024 consacrant des modifications à la présidence tournante a été lue. Elle fixe le mandat de Leslie Voltaire du 7 octobre 2024 au 7 mars 2025, Fritz Alphonse Jean du 7 mars 2025 au 7 août 2025 et enfin Laurent Saint-Cyr du 7 août 2025 au 7 février 2026.
Même si la résolution met en avant le principe de la « présomption d’innocence », les modifications concernent l’annulation des tours de Smith Augustin et Louis Gérald Gilles, épinglés pour corruption dans un rapport de l’Unité de lutte contre la corruption (Ulcc), avec leur collègue Emmanuel Vertilaire.
Dans une adresse à la nation rendue publique plus tôt dans la journée, Edgar Leblanc a exprimé son désaccord avec la démarche.
Il précise qu’il a refusé de signer une résolution allant en ce sens, où figure les signatures des conseillers épinglés dans un dossier de réception de pot-de-vin par l’Unité de lutte contre la corruption (Ulcc), qui demande la mise en branle de l’action publique contre eux. [gp apr 07/10/2024 16 :30]
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