P-au-P, 03 sept. 2024 [AlterPresse] --- Plusieurs bandits armés ont été tués, des armes à feu saisies et des espaces libérés, suite aux opérations policières menées depuis le mardi 27 août 2024, contre des membres de gangs au Bel Air et au bas de Delmas qui sèment la terreur à Solino et ses environs (au centre-ville de Port-au-Prince).
C’est ce qu’a informé le porte-parole de la Police nationale d’Haïti (Pnh), le commissaire divisionnaire Michel-Ange Louis -Jeune, lors d’un point de presse donné le lundi 2 septembre 2024 et auquel a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Ces bandits armés ont été tués dans des échanges de tirs avec la Pnh, indique-t-il, ajoutant que plusieurs armes à feu ont été saisies et plusieurs arrestations ont été effectuées, sans fournir aucun chiffre.
Les opérations policières sont appuyées par les Forces armées d’Haïti (Fadh) et la Mission multinationale d’appui à la sécurité (Mmas) en Haïti, précise la police.
Plusieurs bâtiments publics et privés sont utilisés par les bandits pour commettre des actions criminelles visant à empêcher la population de vaquer à ses activités, relate la Pnh.
Plusieurs zones au niveau du Fort national et au bas de Delmas, auxquelles la population n’avait pas accès depuis plusieurs mois, ont pu être libérées, poursuit-elle, rapportant combien la circulation automobile tendait à reprendre au bas de Delmas.
Contrairement à ce qui se faisait dans le passé, l’institution policière déclare ne pas se contenter de libérer les espaces, mais aussi prend des dispositions pour les consolider, en vue d’empêcher aux bandits de venir s’y installer à nouveau.
« Jusqu’à date, les opérations (au bas de Delmas, à Bel Air, Fort national et Solino) avancent bien. L’objectif est de récupérer les espaces occupés par des bandits depuis trois années, les mettre hors d’état de nuire, garantir la circulation des personnes et des biens dans ces espaces ».
Les forces de l’ordre ont fait un usage adéquat de l’ensemble de matériels et équipements, mis à disposition pour ces opérations, applaudit la Pnh, qui renouvelle sa détermination à combattre le banditisme dans le pays avec la collaboration de la population haïtienne.
Lors du point de presse du lundi 2 septembre 2024, le porte-parole de la Police nationale d’Haïti (Pnh) en a profité pour présenter le nouveau porte-parole de la Mmas, le commissaire de police Jacques Oumbaka, et la porte-parole des Fad’h, la lieutenant Jhunie Laura Ganeme.
18 présumés bandits ont été tuées dans les opérations, selon le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) Pierre Espérance.
Plusieurs des présumés bandits tués étaient en possession d’armes à feu, a précisé le Rnddh, qui appelle la Pnh à continuer de prendre des précautions, pour éviter que la population civile soit victime lors de ces opérations.
Les bandits armés mourront s’ils ne remettent pas leurs armes à la Police, a-t-il prévenu, qualifiant d’actes terroristes les actions criminelles des gangs armés.
Ayant été légèrement blessés au cours de l’opération du mardi 27 août 2024, trois agents de la Pnh reçoivent toujours des soins que nécessite leur cas, a informé l’institution policière dans une note.
« Nous avancerons et nous ne reculerons pas », en ce qui concerne la lutte contre les gangs armés sur le territoire national, a martelé le chef du gouvernement, Garry Conille, lors d’un point de presse donné le mercredi 28 août 2024, à l’issue d’une visite à l’hôpital Bernard Mevs, aux policiers blessés lors d’opérations en cours contre des gangs armés dans le quartier de Bel Air.
« Ces opérations se termineront par la reprise de nos territoires, la possession de notre pays et notre destinée », a affirmé Garry Conille qui demande à la population de collaborer avec la Pnh. [emb rc apr 03/09/2024 11:10]
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