P-au-P., 17 aout 05 [AlterPresse] --- Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) étudie actuellement le dossier d’une cinquantaine de partis et regroupements politiques sur une liste actualisée de 67 formations qui souhaitent prendre part à la prochaine course électorale, prévue dans environ 2 mois.
En attendant de connaître la liste définitive des partis et regroupements qui participeront à la compétition électorale, on sait au moins qu’une quinzaine d’entre eux n’ont pas pu fournir une liste de 5000 membres, requise pour la validation de l’inscription.
Le CEP a fait savoir que l’examen des dossiers se poursuit, car la conformité de la liste des 5000 membres fournis par les partis et groupements doit être vérifiée. A l’issue de ce processus, le nombre de formations habilitées à mener campagne à partir du 10 septembre pourrait être réduit.
Parallèlement, les déclarations de candidature à la présidence se multiplient. Pour le moment, AlterPresse a pu répertorier 15 candidats déclarés. Le dernier en date est l’ancien sénateur Paul Denis, de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), dont la candidature a été annoncée à la presse ce 16 aout. La coalition Mouvement de l’Unité Patriotique (MUP) a annoncé le 15 aout la candidature du juriste Gérard Gourgue, ancien membre du Conseil National de Gouvernement (civilo-militaire) de février 1986.
Parmi les candidatures à la présidence précédemment rendues publiques, on compte celles de l’ancien sénateur Serge Gilles, de la Fusion des Socio-démocrates (Fusion), de l’ancien maire de Port-au-Prince, Evans Paul, de la coalition Alliance Démocratique (Alyans) et de l’ancien président Leslie Manigat, du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP).
On compte également Marc Bazin, du Mouvement pour l’Instauration de la Démocratie en Haiti (MIDH), ancien premier ministre durant le coup d’Etat militaire de septembre 1991, Hubert de Ronceray, du Grand Front Centre Droit (GFCD), ancien ministre sous la dictature des Duvalier, et Guy Philippe, du Front pour la Libération Nationale (FRN), ancien militaire et haut gradé de la police qui avait dirigé la rébellion armée contre le régime de l’ancien président Jean Bertrand Arsitide en février 2004.
Sur la liste des candidats, figurent aussi l’homme d’affaires Samir G.Mourra, du parti Mobilisation pour le Progrès d’Haiti (MPH), l’ancien maire de Port-au-Prince sous Jean Claude Duvalier, Franck Romain, du Camp Patriotique et de l’Alliance Haitienne (PACAPALAH), le pasteur Chavannes Jeune, de l’Union Nationale pour la Reconstruction d’Haiti (UNCRH), et le pasteur Luc Mésadieu, du Mouvement Chrétien pour une Nouvelle Haiti (MOCHRENA).
Plusieurs citoyens se préparent également à entrer dans la course électorale en tant que candidats indépendants. L’un des plus récents est l’industriel Charles Henry Baker, ancien numéro 2 du groupe des 184 (associations de divers secteurs). L’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Rigaud Duplan, et le pasteur José jacques Nicolas ont aussi fait part de leur décision de se porter candidats.
Les candidats indépendants ont jusqu’au 10 septembre pour remettre au CEP une liste de 100.000 personnes qui appuient leurs candidatures.
D’autre part, une nette diminution du nombre des électeurs a été observée dans les centres d’enregistrement de la capitale. Les longues files ont disparu depuis que le CEP a annoncé une prolongation de la période d’inscription du 9 août au 15 septembre.
Alerté par cette situation, le CEP, a demandé aux retardataires de ne pas attendre le dernier moment pour se diriger vers les bureaux d’inscription.
La semaine dernière, le CEP avait fait état de 2 millions d’inscrits en plus de 3 mois. Selon les statistiques, 4,5 millions d’Haïtiens sont actuellement en age de voter. [lf gp apr 17/08/05 07:00]