P-au-P., 30 juil. 2024 [AlterPresse] --- Des allégations faisant croire que trois des Conseillers-Présidents seraient impliqués dans des actes de corruption constituent un « scandale », qui est « de nature à discréditer certains membres » du Conseil présidentiel de transition, admet Edgard Leblanc Fils, président de cette instance, la plus haute du pouvoir exécutif haïtien.
« La semaine dernière, des allégations faisant croire que trois des Conseillers-Présidents seraient impliqués dans des actes de corruption », relate Leblanc dans un discours à la 47e réunion ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté des Caraïbes, qui se tient à la Grenade.
Dans ce discours cité dans un post sur son compte X, consulté par AlterPresse, Leblanc indique que « l’institution haïtienne (Unité de lutte contre la corruption-Ulcc) chargée de lutter contre ce fléau a été saisie officiellement par l’avocat du plaignant en la personne du président du Conseil d’administration d’une banque d’État ».
« Une enquête est diligentée en vue d’éclaircir ce scandale qui est de nature à discréditer certains membres du CPT ».
Les conseillers présidentiels Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire auraient exigé du président de la Banque nationale de crédit, une institution d’État, des centaines de milliers de dollars américains afin de le reconduire à son poste.
Le conseiller-président Smith Augustin a, une nouvelle fois, le 29 juillet, démenti toute malversation.
L’affaire continue de remuer l’opinion. Les réactions vont de la présomption d’innocence à l’exigence de retrait pur et simple des conseillers éclaboussés.
Les résultats d’une vraie enquête sont attendus de la part de l’Ulcc et les 6 autres conseillers sont appelés à rompre leur silence. [apr 30/07/2024 14 :00]
