P-au-P, 23 juillet 2024 [AlterPresse] --- Les États-Unis d’Amérique appellent, une nouvelle fois, les partenaires internationaux à s’engager davantage en faveur de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (Mmas) en Haïti et à soutenir le renouvellement de son mandat, qui prend fin en octobre prochain.
« Nous appelons tous les partenaires internationaux à faire plus et à donner plus, y compris des fonds en faveur de la Mmas, des contributions à son budget, afin qu’elle puisse aider la Police nationale d’Haïti (Pnh) à stabiliser le pays ».
C’est ce qu’a déclaré l’ambassadrice des États-Unis à l’Organisation des Nations unies (Onu), Linda Thomas-Greenfield, à l’issue d’une visite de quelques heures en Haïti, le lundi 22 juillet 2024.
Elle intervenait à une conférence de presse, à laquelle a assisté AlterPresse.
Le déploiement de la Mmas a été autorisé par le Conseil de sécurité des Nations unies depuis le lundi 2 octobre 2023, suite à une demande d’assistance robuste, formulée, le vendredi 7 octobre 2022, par les autorités haïtiennes de l’époque.
Le déploiement de la mission n’a commencé que le mardi 25 juin 2024 avec l’arrivée de 200 policiers kenyans, suivie de celle de 200 autres le mardi 16 juillet 2024.
A terme, la force multinationale, dirigée par le Kenya, doit être composée de 2,500 membres, originaires du Kenya, des Bahamas, du Bangladesh, de la Barbade, du Bénin, du Tchad et de la Jamaïque.
L’ambassadrice des États-Unis aux Nations unies a annoncé une aide supplémentaire à la Mmas, sans pouvoir dire quand est-ce que cette force sera complétée.
Le Département américain de la défense fournira une « augmentation substantielle » du nombre de véhicules blindés à la mission, pour pouvoir combattre les gangs qui continuent de terroriser la population, promet-elle.
La diplomate a fait part de sa visite à la base de la force multinationale et de sa rencontre avec le commandant de la force kenyane, avec qui il a discuté des besoins du Mmas.
« Nous savons que le progrès n’est pas linéaire. Il y aura inévitablement des revers et des obstacles, et pourtant cette mission a ouvert la porte au progrès », a estimé Thomas-Greenfield.
« Nous marchons avec la communauté internationale, y compris les Nations unies, pour assurer l’existence de la mission ».
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L’espoir
L’ambassadrice a visité Haïti à la tête d’une délégation de haut niveau, comprenant entre autres l’assistant secrétaire d’État pour l’hémisphère occidentale Brian Andrew Nichols.
Elle a rencontré les membres du Conseil présidentiel de transition (Cpt), le premier ministre Garry Conille et des associations de la société civile, dont de jeunes responsables dédiés aux droits humains.
Cette visite lui procure un sentiment d’espoir, a-t-elle confié.
Le Conseil présidentiel de transition travaille afin de créer un avenir meilleur pour le peuple. Ces personnes partagent l’engagement de réduire les crimes, renforcer les droits humains et créer un gouvernement plus représentatif, affirme-t-elle.
« Les Haïtiennes et Haïtiens méritent des élections libres et honnêtes, et un gouvernement responsable envers son peuple », insiste-t-elle, au moment où le processus de mise en place du nouveau Conseil électoral provisoire est en cours.
Un processus critiqué par différents secteurs, qui dénoncent un manque de transparence. [mff gp apr 23/07/2024 14:50]