P-au-P, 09 août 05 [AlterPresse]--- Via Campesina, mouvement paysan international, a appelé, lors d’une assemblée en République Dominicaine, au respect intégral des droits des paysans à travers le monde.
« Nous exigeons le respect de tous nos droits de manière indivisible », a affirmé Via Campesina dans le document intitulé « Déclaration de Quisquéya », dont copie est parvenue à AlterPresse.
Ces droits se réfèrent à la liberté d’opinion et d’expression, la liberté de pensée, l’autonomie, l’autodétermination et les libertés politiques, a précisé la déclaration. « Nous affirmons également nos droits sexuels et reproductifs ainsi que celui de jouir d’une vie exempte de toutes formes de violence », a poursuivi la déclaration.
Via Campesina a émis ce document à l’issue de sa Rencontre internationale sur les droits humains et l’égalité de genre, qui s’est tenue à Juan Dolio (R. Dominicaine), du 1er au 6 aout derniers.
Via Campesina soutient l’idée que les droits humains sont universels, individuels, collectifs et populaires. Ce ne sont pas les droits « du capital », a souligné Via Campesina. Dans le cadre des règles actuels de libre commerce, s’opère une exploitation sans contrôle de la paysannerie, occasionant la paupérisation des secteurs paysans, a indiqué l’organisation.
Via Campesina a exprimé son opposition aux prétentions du néolibéralisme de transformer les milieux agricoles en grandes entreprises mondiales au profit seulement des grandes corporations transnationales, du capital financier et des élites nationales. L’organisation a également manifesté son rejet de toute forme de violences sexistes contre les femmes rurales, la militarisation des espaces cultivables, le chômage en milieu paysan et l’exode rural.
Via Campesina est un mouvement international qui, depuis 1992, facilite l’articulation des organisations de petits et moyens paysans, de travailleurs agricoles, de femmes rurales, de communautés indigènes d’Afrique, d’Asie, d’Amérique et d’Europe. [jj gp apr 16/08/05 11 :50]