P-au-P, 06 juillet 2024 [AlterPresse] --- Le premier ministre Garry Conille a averti, ce samedi 6 juillet 2024, que les gangs n’ont d’autre choix que de déposer les armes, se soumettre à l’autorité de l’État, et il a promis que les victimes des violences des bandits obtiendront justice et réparations, lors d’une conférence de presse suivie par AlterPresse.
Clarifiant sa déclaration du 25 juin 2024, lorsqu’il a appelé les gangs à déposer les armes avant toute autre disposition, le chef de gouvernement a fait savoir qu’« un espace (de temps) limité » est accordé aux bandits.
« Je n’attendrai pas indéfiniment. La fin de ce film est prévue », martèle-t-il, tout en assurant que les victimes obtiendront justice et réparation/ Car, « pour sortir durablement de cette situation il le faut. C’est ce qu’enseigne l’histoire ».
« Le peuple haïtien ne perdra pas cette bataille », assure-t-il.
Garry Conille rencontrait la presse à son retour d’un voyage d’environ une semaine aux États-Unis pour tenter de redynamiser la coopération internationale avec Haïti.
Le premier ministre a fait part de quatre priorités, relatives au cuisant dossier de la sécurité : reprise par l’État du contrôle de toutes les zones occupées par les gangs ; retour dans leurs quartiers des personnes déplacées à cause des violences des gangs ; rétablissement de la libre circulation des personnes et des biens ; justice et réparations pour les victimes.
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« Nous allons reprendre petit à petit notre pays, sans affrontement, si ce n’est pas nécessaire. Cependant, que personne ne se doute de l’objectif ! L’État va reprendre charge et réaffirmer son autorité, pour que tout le monde puisse vivre en paix », avait déclaré Conille à l’arrivée, le 25 juin 2024, d’un premier contingent de 200 policiers kenyans de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (Mmas) en Haïti.
Devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu), le mercredi 3 juillet 2024, Conille a souhaité une coopération internationale efficace pour rétablir la sécurité et restaurer les institutions démocratiques en Haïti.
Cette coopération efficace devrait s’établir entre les autorités nationales, la Mission multinationale d’appui à la sécurité (Mmas) et le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh), entre autres, a préconisé Conille.
Le premier ministre haïtien espère que le déploiement des policiers de la Mmas, aux côtés des forces de l’ordre haïtiennes, contribuera à mettre un terme aux activités des groupes criminels.
Toutefois, il souhaite qu’Haïti sorte définitivement de la spirale des missions sécuritaires et se dote, à la fin de cette mission, d’institutions fortes et efficaces.
Malgré la présence de la force multinationale, de nouvelles offensives ont été lancées par des membres de gangs, notamment à Gressier, où ils ont assassiné et enlevé environ une vingtaine d’habitants, après la nouvelle prise d’assaut, le dimanche 30 juin 2024, du commissariat de police dans ladite commune, récupéré par la Police, dans l’après-midi du lundi 1er juillet 2024.
Garry Conille a adressé ses sympathies aux parents et aux proches de ces nouvelles victimes. [apr 06/07/2024 17:00]
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