Actualisation à 16:00, après la publication, ce mardi 24 mai 2024, dans le journal officiel Le Moniteur, de la résolution du 7 mai du Conseil présidentiel de la transition sur la majorité qualifiée pour la prise de grandes décisions
P-au-P., 28 mai 2024 [AlterPresse] --- Les dernières étapes sont franchies vers le choix d’un premier ministre par le Conseil présidentiel de transition (Cpt), selon des informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Les communications officielles sont très peu disponibles concernant le processus en cours. Le Conseil est parvenu à la sélection de 5 candidats sur des dizaines de postulants, selon une méthode qui n’a pas été rendue publique.
Les personnalités encore en lice, toutes masculines, sont : l’ancien Premier ministre Gary Conille, les anciens ministres Fritz Bellizaire, Paul Antoine Bien Aimé, l’ancien parlementaire et ministre Roudolphe Joazile et l’entrepreneur Alix Didier Fils Aimé.
Des hésitations sont observées de part du Cpt. Un débat public était prévu, mais, finalement, on apprend que le Conseil opte pour des entretiens séparés avec chaque candidat, au cours de la journée du 28 mai, avant de procéder au choix de celui qui aura à diriger le gouvernement de transition.
Celui qui l’emportera devra bénéficier d’un vote majoritaire de 5 sur 7 membres votants, des 9 membres votants que compte le Cpt.
Depuis près d’un mois maintenant, après l’installation du Conseil le 30 avril dernier, c’est l’attente. Des voix diverses ne cessent de manifester leur impatience de voir une nouvelle équipe prendre les rênes de l’administration, limitée, pour le moment, à expédier les affaires courantes.
Les problèmes à adresser, notamment celui de la violence des gangs, sont de taille. Les attaques contre la population et les bâtiments publics et privés, systématiquement vandalisés et/ou incendiés continuent de se multiplier.
Plus de 30 commissariats, sous commissariats et antennes de police ont été, depuis fin février 2024, vandalisés et incendiés par des bandits armés, regroupés au sein d’une coalition de gangs armés dénommée Viv ansanm (vivre ensemble), selon l’Office de protection du citoyen.
L’impatience se lit aussi au niveau des milieux diplomatiques, au moment où les Américains sont engagés depuis plusieurs semaines dans la mise en place à Port-au-Prince de la base logistique pour accueillir une force multinationale de sécurité conduite par le Kenya.
« Nous attendons avec impatience un processus transparent qui permettra à Haïti d’avoir un premier ministre et un gouvernement de transition », lit-on dans un post sur le compte X de l’ambassade américaine à Port-au-Prince. [gp apr 28/05/2024 13 :00]