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Haïti-Criminalité : SOS pour la base de la Boid à Fort national attaqué par des bandits armés

P-au-P, 15 mai 2024 [AlterPresse] --- Le Syndicat de la Police nationale d’Haïti (Spnh-17) demande au haut commandement de l’institution policière de prendre toutes les dispositions pour empệcher le gang armé de Bel Air, dirigé par l’évadé de prison Kempès Sanon, allié de la coalition des gangs armés dénommée Viv Ansanm, de prendre le contrôle de la base de la Brigade d’opération et d’intervention départementale (Boid) à Fort national, au centre-ville de Port-au-Prince, dans une alerte dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Deux personnes auraient été tuées par balles et plusieurs maisons incendiées, lors d’une attaque armée perpétrée par le gang de Bel Air, les lundi 13 et mardi 14 mai 2024, dans le quartier de Fort national.

Depuis le lundi 13 mai 2024, des tirs à l’arme lourde ont créé un vent de panique à Fort national, Solino et ses environs.

Les responsables de la Police nationale d’Haïti (Pnh) sont au courant de cette situation. Mais, ils ne seraient pas engagés à résoudre le problème de la criminalité des gangs, dénonce le Spnh-17.

Pourquoi la direction départementale de l’Ouest ne veut jamais effectuer des opérations dans les fiefs des gangs ?, se demande-t-il.

La base de la Boid ne sera pas livrée aux bandits> Les quartiers de Fort national et Solino ne seront pas inscrits sur la liste des territoires perdus, soutient le Spnh-17.

Un adolescent âgé de 16 ans a été tué par balle et plusieurs autres personnes blessées, dans des attaques répétées de bandits armés de la coalition de gangs dénommée Viv ansanm, perpétrées depuis le vendredi 10 mai 2024 contre le quartier de Solino et ses environs.

La victime a été atteinte d’une balle, lors d’une attaque armée le dimanche 12 mai 2024 contre Solino.

Entre les jeudi 25 avril et le dimanche 5 mai 2024, plus de 5,000 personnes se sont déplacées, suite à plusieurs attaques de gangs armés dans la commune de Delmas, notamment dans le quartier de Delmas 24 et à Solino, a recensé l’Organisation internationale pour les migrations (Oim).

Ces personnes déplacées internes se sont dirigées vers les communes de Port-au-Prince, Delmas, Croix-Des-Bouquets et Tabarre (au nord-est), ajoute-t-elle.

Parmi elles, 51% ont trouvé refuge auprès de familles d’accueil, tandis que 49% se sont installées dans dix sites, comprenant six nouveaux sites et quatre sites déjà existants, précise l’Oim.

Ces derniers mois, 95,000 personnes ont été contraintes de quitter leurs domiciles dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, pour aller se réfugier dans d’autres zones du pays, à cause de la terreur et d’autres actes de violences des gangs armés.

Suite à une attaque perpétrée dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 mai 2024 par des gangs armés dans la commune de Gressier (à une trentaine de km au sud de Port-au-Prince), (un nombre de) 4,463 personnes, soit 1,026 familles, se sont également déplacées, a dénombré l’Oim.

92% de ces personnes déplacées se sont dirigées vers les communes de Léogane, Grand-Goâve, Gressier, Carrefour, situées dans l’Ouest, où se trouve la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, 4% vers les Nippes (une partie du Sud-Ouest d’Haïti) et 3% vers le département du Sud, poursuit-elle.

Parmi elles, 73% ont trouvé refuge auprès de familles d’accueil, tandis que 27% se sont installées dans 7 sites, comprenant 4 nouveaux sites et 3 sites déjà existants, selon les données recueillies.

De janvier à mars 2024, (un nombre de) 2,505 personnes ont été tuées et blessées, dans les violences liées aux gangs armés en Haiti, a indiqué le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh), dans un rapport en date du vendredi 19 avril 2024. [emb rc apr 15/05/2024 10:35]