P-au-P, 29 avril 2024 [AlterPresse] --- Un nombre indéterminé de personnes handicapées, particulierement des enfants, ont été contraintes de prendre leurs jambes à leurs cous, suite aux attaques de gangs armés à leur encontre, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
La semaine dernière, des gangs armés ont attaqué un groupe de personnes handicapées, qui étaient logées au Foyer Saint-Vincent au centre-ville de Port-au-Prince.
Cette attaque de gangs armés a poussé les responsables du Foyer Saint-Vincent, qui offre ses services à la communauté haïtienne depuis l’année 1945, à rechercher d’autres abris pour les enfants handicapés, déplore le Bureau du secrétaire d’État à l’intégration des personnes handicapées (Bseiph), dans une note dont a pris connaissance AlterPresse.
Depuis plusieurs mois, des alertes sont lancées sur les menaces qui pèsent sur la vie d’un nombre considérable de personnes handicapées, contraintes à se déplacer des espaces où elles se trouvaient, à cause de la terreur des gangs armés, dénonce le Bsepih, signalant une détérioration quotidienne de la situation des personnes handicapées.
Le Bureau du secrétaire d’État à l’intégration des personnes handicapées se dit profondément préoccupé par la dégradation des conditions de vie des personnes handicapées dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.
Tout en plaidant en faveur du respect des droits des personnes handicapées, il sollicite la solidarité de toutes et de tous, en vue de modifier le regard sur cette catégorie de citoyennes et citoyens.
Le Bseiph en profite pour remercier la Police nationale d’Haïti (Pnh) d’avoir mis un blindé à disposition, pour permettre aux personnes handicapées fuyant le Foyer Saint-Vincent de récupérer leurs effets personnels.
Il remercie également l’Office d’assurance accidents du travail, maladie et maternité (Ofatma) d’avoir offert des moyens de transports pour faciliter le déplacement des victimes vers un autre lieu.
De concert avec la Direction générale des impôts (Dgi) et la direction des domaines, le conseil exécutif interimaire de Pétionville (à l’est) finalise les démarches pour accueillir les personnes déplacées du Foyer Saint-Vincent dans un ancien espace appartenant à l’État haïtien, qui abritait jadis un orphelinat, annonce le Bseiph.
Du vendredi 8 mars au mardi 9 avril 2024, (un nombre de) 94,821 personnes ont fui la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, pour aller se réfugier dans les villes de provinces, selon les dernières données publiées, le vendredi 12 avril 2024, par l’Organisation internationale pour les migrations (Oim).
58% de ces personnes déplacées ont pris des moyens de transports en direction des départements du Grand Sud (Sud-Est, Sud, Grande Anse et Nippes / Sud-Ouest).
Au total, plus de 360 mille personnes sont actuellement déplacées, dont quelque 160 mille à Port-au-Prince, suite aux violences des gangs armés, a rappelé Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), António Guterres, lors d’un récent point de presse. [emb rc apr 29/04/2024 12:10]
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