P-au-P, 10 avril 2024 [AlterPresse] --- Des cas de tendances suicidaires, autrefois un sujet tabou, sont de plus en plus divulgués, en particulier parmi les communautés déplacées avec les violences et la terreur des gangs armés, alertent les équipes psychosociales de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) dans un rapport transmis à l’agence en ligne AlterPresse.
Des initiatives de santé mentale ont été soutenues par l’Organisation panaméricaine de la santé/Organisation mondiale de la santé (Ops/Oms) dans 7 sites de personnes déplacées, indique le Bureau en Haïti de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), dans un rapport couvrant la période du vendredi 5 au mardi 9 avril 2024.
Dans ces sites précités, 18 personnes ont pu bénéficier de séances individuelles de soutien psychologique.
40 ont participé à des séances de groupe et 42 enfants ont bénéficié de séances de thérapie récréative.
342 personnes déplacées ont reçu un soutien en santé mentale, dont 91 hommes, 237 femmes et 14 enfants, à travers des activités de deux cliniques mobiles, réalisées les mardi 2 et jeudi 4 avril 2024, par la Direction de la santé du département de l’Ouest (Dso) avec l’appui de l’Ops/Oms et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
De plus, une séance de thérapie de groupe a eu lieu avec un total de 18 participantes et participants.
Lors du déploiement de cliniques mobiles dans les 7 sites, 550 personnes, dont 39 femmes enceintes, ont bénéficié, du vendredi 5 au lundi 8 avril 2024, de services comprenant des soins médicaux, une assistance psychologique, des consultations prénatales, des références médicales, de la sensibilisation et du soutien.
Du mardi 2 au jeudi 4 avril 2024, 50 agentes et agents de santé communautaires multifonctionnels (Ascp) et 20 prestataires de soins du département du Nord-Est ont été formés aux premiers secours psychologiques et à la gestion du stress, rappelle Ocha.
Ayant été soutenue par l’Ops/Oms, cette formation visait à intégrer les services de santé mentale dans la riposte au choléra.
En mars 2024, l’organisation Concern Worldwide a fourni des services psychologiques à 72 personnes, lors d’une campagne de sensibilisation effectuée à Croix-des-Bouquets (nord-est de Port-au-Prince) et Martissant (sud).
Par l’intermédiaire d’organisations partenaires locales et nationales, le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) continue de fournir des services de gestion des cas à distance, par le biais d’une ligne d’assistance téléphonique d’urgence pour le soutien psychologique, l’orientation et la documentation des cas.
Le dimanche 7 avril 2024, à la rue Benoît, dans la ville de Petit-Goâve (département de l’Ouest, à 68 km au sud de Port-au-Prince), Wilgens Kerry Jean-Jacques, âgé de douze ans, s’est suicidé avec l’arme à feu de son père, Evard Jean-Jacques.
Wilgens Kerry Jean-Jacques a commis l’acte après avoir été fouetté par sa mère. [emb rc apr 10/04/2024 15:10]
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