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Crise : 12 millions de dollars de l’Onu pour aider les familles victimes des violences des gangs en Haïti

P-au-P, 05 avril 2024 [AlterPresse]--- L’Organisation des Nations unies (Onu) a mis 12 millions de dollars américains (Ndlr : US $ 1.00 = + 140.00 gourdes ; 1 euro = 144.00 gourdes ; 1 dollar canadien = 98.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 2.40 gurdes aujourd’hui) dans son Fonds central d’intervention d’urgence, dans l’objectif daider les familles affectées dans l’escalade des violences des gangs armés, dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince, depuis le jeudi 29 février 2024.

Les fonds serviront à fournir notamment de la nourriture, de l’eau, une protection et des soins de santé aux familles déplacées et aux communautés d’accueil de Port-au-Prince et du département de l’Artibonite, a précisé le porte-parole du secrétaire général de l’Onu, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse, le jeudi 4 avril 2024, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

« Nous n’avons reçu que 45 millions de dollars sur les 674 millions demandés », en ce qui concerne le financement du plan de réponse humanitaire, a déclaré Dujarric.

La montée des actes de violences et de terreur des gangs armés, depuis fin février 2024, a atteint des niveaux sans précédent, entraînant une aggravation de l’insécurité alimentaire et de multiples déplacements de milliers de personnes, relève l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) en Haïti.

« Haïti est aux prises avec une crise sans précédent. Les familles continuent de lutter pour répondre aux besoins les plus élémentaires, alors que le désespoir s’exacerbe », souligne l’Oim.

Le chef de l’Oim en Haïti, Philippe Branchat, signale combien « le personnel humanitaire (…) est confronté à des défis de sécurité sans précédent ».

Dans un rapport publié le 2 avril 2024, le Bureau en Haïti de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), en collaboration avec des partenaires humanitaires, note une réduction de l’accès aux soins de santé, suite aux attaques contre les établissements de santé par des gangs armés, qui se poursuivent dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.

« L’hôpital de l’Université d’État d’Haïti (Hueh), dont la réouverture était prévue pour le lundi 1er avril 2024, et l’hôpital Bernard Mevs, restent fermés », mentionne le document, qui couvre la période allant du jeudi 29 mars au mardi 2 avril 2024.

Les soins à l’Hueh sont suspendus depuis le jeudi 29 février 2024, en raison de l’intensification des violences des gangs armés.

Entre les 8 et 27 mars 2024, plus de 53 mille personnes ont été contraintes de quitter la capitale, Port-au-Prince pour se réfugier, dans les provinces, en raison de la criminalitité persistante, selon les dernières données publiées par l’Organisation internationale pour les migrations (Oim).

La majorité de ces personnes déplacées se sont dirigées vers les départements du Grand Sud d’Haïti, précise l’Oim. [emb rc apr 05/04/2024 13:00]