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Haïti-Crise : Le cadre administratif du Conseil présidentiel de transition bientôt finalisé, selon le parti politique Opl

P-au-P, 25 mars 2024 [AlterPresse] --- Le cadre administratif, relatif aux mécanismes de fonctionnement du Conseil présidentiel de transition, serait presque finalisé, indique à la plateforme AlterPresse/AlterRadio, Danio Syriac, porte-parole du parti politique Organisation du peuple en lutte (Opl), membre du Collectif (de 8 partis politiques) ayant signé la déclaration du lundi 30 janvier 2023.

Les discussions à ce niveau sont à une phase très avancée, même s’il n’y a pas encore de date fixée pour l’installation du Conseil présidentiel de transition, fait savoir Syriac, dans une entrevue spéciale diffusée sur AlterRadio 106.1 F.m. et diverses autres plateformes Internet, et suivie par l’agence en ligne AlterPresse.

Les membres du Conseil présidentiel de transition ont commencé à trouver un terrain d’entente autour des mécanismes de fonctionnement de ladite structure, se félicite le parti politique Opl.

Les échanges sur le cadre administratif, en cours d’achèvement, se sont également penchés sur le train de vie des membres dudit Conseil, qui devra être cadré avec la réalité du pays en manque de ressources.

Il a été aussi décidé d’avoir un président définitif, entouré des autres membres du Conseil pour gérer la transition.

Largement discutée, une présidence tournante tous les trois mois a été rejetée, ajoute le parti politique Opl.

Le premier ministres et les autres ministres, qui feront partie du prochain gouvernement de transition, doivent privilégier le patriotisme et le sens du service à la nation plus que tout autre chose, souligne Danio Syriac.

Après les travaux sur les mécanismes de fonctionnement du Conseil présidentiel de transition ainsi que les modalités de désignation du premier ministre et des autres ministres pour faire partie du gouvernement, s’ensuivra une feuille de route, autrement dit un guide de gouvernance du premier ministre et des ministres du gouvernement, annonce-t-il.

Contrairement au souhait de la Communauté des Caraïbes (Caricom), les membres du Conseil présidentiel de transition ont souligné la nécessité de l’installation du Conseil présidentiel avant même la désignation d’un premier ministre et d’un président, relate le porte-parole du parti politique Opl.

Avec et sans la présence de la Caricom, plusieurs rencontres sont prévues incessamment entre les membres du Conseil en vue de la mise en place du Conseil présidentiel de transition.

Smith Augustin remplace Dominique Dupuy

Après le désistement de Dominique Dupuy, la coalition politique Résistance démocratique/Engagés pour le développement (Ede) et compromis historique s’est penchée, dès le dimanche 24 mars 2024, sur le choix d’un nouveau représentant au prochain Conseil présidentiel de transition, en la personne de Smith Augustin, ancien ambassadeur d’Haïti en République Dominicaine..

L’information a été confirmée par l’intéressé pour AlterPresse.

Des menaces et attaques politiques infondées auraient poussé l’ambassadrice Dominique Dupuy, déléguée permanente d’Haïti auprès de l’Organisation des Nations unies, pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) à refuser de siéger au Conseil présidentiel de transition.

Des reformes déjà envisagées par le Conseil présidentiel de transition

Dans le souci d’aborder les problèmes avec plus de sérieux, les membres du Conseil espèrent parvenir à un accord facilitant éventuellement des réformes du système politique avant les prochaines élections, révèle le parti politique Opl.

L’une des réformes devrait prendre en compte le problème de la pluralité des partis politiques en Haïti.

Sur le plan sécuritaire, le Conseil présidentiel de transition projette de doter le pays d’un accord plus inclusif, pouvant permettre une pacification politique et sociale dans le pays.

Pas d’amnistie, mais une quête de justice

Les membres du Conseil présidentiel de transition ont plaidé pour une quête de justice au profit des milliers de victimes d’atrocités et de massacres dans le pays.

« La société est victime de multiples atrocités pendant longtemps. Il y a une quête de justice sociale, qui résonne partout dans le pays. Les victimes de massacres sont en quête de justice », insiste le parti politique Opl.

Après les attaques violentes perpétrées depuis le jeudi 29 février 2024, par des gangs armés, qui réclamaient la démission du premier ministre de facto Ariel Henry, contre des sites stratégiques, comme l’aéroport international de Port-au-Prince, l’ancien officier de police Guy Philippe a avancé qu’il serait prêt à implémenter un programme d’amnistie pour les chefs de gangs en Haïti, « une fois devenu président », dans une interview donnée à l’agence Reuters.

Guy Philippe déclare prôner une « révolution » dite « pacifique ».

C’est le jeudi 30 novembre 2023 que l’ancien officier de police, Guy Philippe, 55 ans (né le 29 février 1968), a été déporté vers Haïti, à bord d’un vol avec plus d’une douzaine d’autres personnes.

Il a purgé une peine d’emprisonnement de 6 ans, aux États-Unis d’Amérique, pour blanchiment d’argent lié au trafic illicite de drogue, après son arrestation à Pétionville le jeudi 5 janvier 2017.

Tout nouveau pouvoir doit poser le problème des gangs armés en Haïti, a estimé le parti politique Grand rassemblement pour l’évolution d’Haïti (Greh), membre du collectif du 30 janvier 2023, dans une interview spéciale diffusée sur AlterRadio 106.1 F.m. et diverses autres plateformes Internet.

Pour sa part, l’ancien titulaire (24 mars 1999 - 2 mars 2001) du Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp), Me. Camille Leblanc, a préconisé de désarmer les gangs armés, qui sèment la terreur en Haïti, et de les juger pour leurs actes, dans une autre interview spéciale sur AlterPresse et AlterRadio. [emb rc apr 25/03/2024 12:15].