P-au-P., 15 mars 2024 [AlterPresse] --- Sans les nommer, le directeur général ad intérim de la Police nationale d’Haïti (Pnh), Frantz Elbé, accuse des politiciens, qui auraient utilisé des bandits criminels comme outils pour « attaquer et piller sa maison non occupée à Santo 17 (au nord-est de Port-au-Prince), le jeudi 14 mars 2024 », dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Les manœuvres de ces politiciens n’ont pas d’autres objectifs que de déstabiliser la Pnh, pour que le pays s’effondre, afin qu’ils puissent atteindre leurs objectifs politiques, met en garde l’institution policière.
La Pnh déclare rester mobilisée pour lutter contre tous les gangs et leurs acolytes, qui veulent semer des troubles dans tout le pays, et protéger la population et ses biens, conformément à la Constitution haïtienne.
L’institution policière est l’un des derniers remparts, qui puissent éviter au pays de sombrer dans l’anarchie, souligne le chef ad intérim de la police.
Frantz Elbé en profite pour se vanter des opérations, effectuées par la Pnh, pour freiner les attaques des gangs armés contre plusieurs infrastructures publiques, comme l’aéroport international de Port-au-Prince, le Palais national, le Ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales (Mict).
L’aéroport international de Port-au-Prince et l’Académie de police ont été attaqués, à plusieurs reprises, par les gangs armés depuis le jeudi 29 février 2024.
La police a repoussé, dans la soirée du samedi 9 mars 2024, des attaques de gangs contre le palais présidentiel et plusieurs bases de l’institution policière ainsi que des bureaux publics.
Des individus armés ont tenté d’incendier le Mict, qui se trouve à proximité du Champs de mars (principale place publique dans la capitale, Port-au-Prince).
Un nombre indéterminé de personnes ont été tuées et une trentaine de postes de police et d’entreprises vandalisés et/ou incendiés, du jeudi 29 février au dimanche 3 mars 2024, a relevé un rapport du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) sur la situation chaotique, provoquée par les gangs armés en Haïti.
Six (6) agents.es de la Police nationale d’Haïti (Pnh) ont été tuées par balles, lors d’une attaque armée, le jeudi 29 février 2024, contre le sous-commissariat de police à Bon Repos (nord). [emb rc apr 15/03/2024 10:55]
Photo : Page Facebook de la Police nationale d’Haïti (Pnh)