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Haïti-Crise : Des marines sur le terrain

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Port-au-Prince, 8 mars 2024 - Ceci est une note de rectification du média Marine Corps Times, publiée le vendredi 8 mars à 9h45 AM. Marine Corps Times indique que l’article source a été corrigé vendredi pour préciser que la flotte n’a pas réellement été déployée en Haïti (contrairement à ce qui avait été écrit auparavant). Il explique que le responsable de la défense cité dans l’article est revenu vendredi sur sa déclaration, faisant savoir qu’il avait mal compris le statut de l’équipe de marines dont il est question dans le texte.

Nouveau titre de l’article source :

« Les États-Unis envisagent de déployer une équipe de sécurité maritime en Haïti dans le cadre de la crise des gangs »

Les deux premiers paragraphes, qui corrigent l’essentiel du texte sont les suivants :

« Les États-Unis envisagent de déployer une équipe de sécurité d’élite de la marine en Haïti en raison de la détérioration de la situation de sécurité dans ce pays, selon un responsable de la défense. »

« Les Marines seraient déployés à la demande du département d’État, selon le responsable de la défense. Le Marine Corps Times a demandé plus de détails au département d’État jeudi et n’a pas reçu de réponse. »


P-au-P, 07 mars 2024 [AlterPresse] --- Une équipe d’élite de sécurité antiterroriste de la marine américaine a été déployée cette semaine en Haïti, qui fait face à une crise sécuritaire aigue, alors que les gangs mènent une offensive sans précédent sur la capitale Port-au-Prince, apprend AlterPresse.

Cette décision a été prise en raison de la détérioration de la situation en matière de sécurité, selon un responsable de la défense américaine, qui s’est confié au média Marine Corps Times sous couvert de l’anonymat.

Les marines ont été déployés à la demande du département d’État, selon le responsable de la défense.

Le département d’État n’a pas répondu à une demande de détails de la part du média.

Les équipes de sécurité antiterroriste de la marine américaine, connues sous le nom de « Fleet Anti-terrorism Security Team » (Fast), sont déployées dans le monde entier pour un temps limité pour renforcer ou reprendre les actifs américains.

Les Fast sont spécialisés en opérations d’évacuation de non-combattants, batailles rapprochées, opérations militaires en milieu urbain, opérations de convoi, opérations à bord et de sécurité spécialisée, précise le Marine Corps Times.

Les équipes de la Fast font partie du « Marine Corps Security Force Regiment, » basé à Yorktown, en Virginie.

Après le tremblement de terre dévastateur qui a frappé Haïti en janvier 2010, les Fast ont été envoyés pour appuyer les gardes de sécurité de la marine postés à l’ambassade des États-Unis à Tabarre (périphérie nord-est).

Les États-Unis d’Amérique ont affirmé à maintes reprises que des soldats américains ne seraient pas dépêchés en Haïti dans le cadre de la crise actuelle.

Au regard de la situation de sécurité et les défis liés aux infrastructures, l’ambassade américaine à Port-au-Prince a émis, le dimanche 3 mars 2024, une alerte demandant aux citoyennes et citoyens américains de quitter Haïti, dès que possible, par des moyens de transports commerciaux ou privés.

Une offensive, lancée le 29 février 2024, par les gangs coalisés vise particulièrement les infrastructures stratégiques, alors que de nombreux actes de vandalismes et de pillages de structures publiques et privées sont rapportés.

Dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 mars 2024, les gangs ont encore attaqué le port de la capitale et ont pillé les locaux, selon les informations disponibles.

D’autre part, ils ont incendié, détruit ou occupé une dizaine de sous-commissariats et stations de police à travers la zone métropolitaine sous état d’urgence et couvre-feu.

Les bandits maintiennent une pression constante sur la zone de l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince.

Les gangs armés ont lancé plusieurs assauts contre l’Académie de police, ainsi que plusieurs commissariats, sous-commissariats et stations de la police.

Ils ont exercé beaucoup de violences contre la population, contrainte de fuir plusieurs quartiers devenus de plus en plus dangereux.

Plus de 15,000 personnes se trouvent déplacées en une semaine et un nombre indéterminé de personnes ont été tuées. [apr 07/03/2024 20 :00]

Photo : 2010