P-au-P, 06 mars 2024 [AlterPresse] --- D’intenses tirs d’armes automatiques ont été à nouveau entendus dans la zone de l’aéroport international Toussaint Louverture (nord de la capitale) durant la soirée du mardi 5 mars 2024 et jusqu’à très tard, selon des témoignages recueillis par AlterPresse.
Des riveraines et riverains de la zone ont indiqué combien les rafales ont suscité l’angoisse à des kilomètres à la ronde. Des balles perdues seraient parvenues dans plusieurs quartiers avoisinant l’aéroport, dont Mais Gâté.
La veille, des bandits, qui ont voulu prendre le contrôle des installations aéroportuaires, ont été repoussés par des policiers et des militaires.
Dans la même zone, on retrouve également l’aérogare Guy Malary, la Direction générale de la police ainsi que la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj).
Plusieurs vitres de l’aérogare Guy Malary à Port-au-Prince ont été brisées, le jeudi 29 février 2024, par des balles de bandits armés, au début de leur mouvement de violences coordonné, visant, entre autres, plusieurs institutions publiques.
L’intention des gangs est d’empêcher le retour en Haïti du premier ministre de facto, Ariel Henry, en voyage à l’étranger.
Après ses déplacements dans les Caraïbes et en Afrique, depuis la semaine dernière, Ariel Henry devait revenir en Haïti en ce début de semaine.
Mais, à cause de la brusque accélération de la crise, plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols sur Haïti.
Un avion privé, à bord duquel se trouvait Ariel Henry, n’a pas pu atterrir en République Dominicaine. Il a été obligé de changer de cap vers Porto Rico, sans qu’aucune information soit communiquée à propos de son itinéraire. [apr 06/03/2024 00:30]
Photo : domaine public