P-au-P, 05 mars 2024 [AlterPresse] --- Les États-Unis d’Amérique ont annoncé qu’ils n’enverront pas de troupes en Haïti pour contrer l’offensive des gangs armés, qui mènent, depuis le jeudi 29 février 2024, des attaques coordonnées à Port-au-Prince contre des infrastructures stratégiques, informe la presse américaine consultée par AlterPresse.
L’administration Biden n’enverra pas de troupes américaines en Haïti pour aider la Police nationale d’Haïti (Pnh) à répondre à la crise de sécurité, qui se détériore d’heure en heure, sous la pression d’un front uni de gangs, déclare un responsable de la Maison Blanche, cité par le Miami Herald.
« Les États-Unis n’envoient pas de troupes américaines en Haïti pour soutenir les opérations de sécurité de la Police nationale haïtienne », a déclaré un responsable du Conseil national de sécurité.
« Nous mobilisons d’urgence tout le soutien, que nous et la communauté internationale pouvons apporter immédiatement à Haïti, en particulier à la Police nationale haïtienne, pour s’assurer qu’elle est en mesure de rétablir la sécurité pour le bien du peuple ».
Durant les dernières 72 heures, des responsables diplomatiques américains et haïtiens ont discuté de la possibilité de déploiement, en urgence, des forces spéciales américaines pour faire face à la crise, indique le journal.
Les discussions étaient motivées par la crainte que la mission de sécurité internationale, qui doit être dirigée par le Kenya, ne soit pas prête à être déployée à temps pour contrer les menées des gangs armés.
Cette situation se produit au moment où le premier ministre de facto Ariel Henry se trouve à l’étranger. Sur le chemin du retour après son déplacement dans les Caraïbes et en Afrique, depuis la semaine dernière, Ariel Henry devait revenir en Haïti en ce début de semaine.
Mais, à cause de la brusque accélération de la crise, plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols sur Haïti.
Quoiqu’aucune information officielle n’a été communiquée sur l’itinéraire suivi par Ariel Henry après ses voyages, les gangs semblent avoir mis sous leurs radars la zone de l’aéroport international Toussaint Louverture, où des tirs nourris ont encore été entendus dans la soirée du lundi 4 mars 2024.
Des rafales d’armes automatiques ont été entendues dans la zone, où sont situés également l’aérogare Guy Malary et la Direction générale de la police, ainsi que la Direction centrale de la police judiciaire, ont témoigné des riverains.
Plusieurs vitres de l’aérogare Guy Malary à Port-au-Prince ont été brisées, le jeudi 29 février 2024, par des balles de bandits armés, au début de leur mouvement de violence coordonné visant, entre autres, plusieurs institutions publiques.
Il en est résulté un fort vent de panique à l’aérogare et l’annulation de plusieurs vols locaux et internationaux de compagnies aériennes. [apr 05/03/2024 00:40]
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