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Crise : Au moins 120 millions de dollars supplémentaires disponibles pour le déploiement de la Mmas en Haïti, annonce Antony Blinken

P-au-P, 23 février 2024 [AlterPresse] --- Au moins 120 millions de dollars américains supplémentaires (Ndlr : US $ 1.00 = 140.00 gourdes ; 1 euro = 144.00 gourdes ; 1 dollar canadien = 99.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 2.40 gourdes aujourd’hui) sont déjà disponibles pour le déploiement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (Mmas) en Haïti, suite à la contribution de plus d’une douzaine de pays (dont le Japon 14 millions de dollars, fait savoir le secrétaire d’État des États-Unis d’Amérique, Antony John Blinken (né le 16 avril 1962), lors d’une conférence de presse à Rio de Janeiro au Brésil, le jeudi 22 février 2024, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.

Chacun de ces douze pays contribue ou envisage de contribuer, de manière significative, à cet effort, en termes de personnels, matériels, formation et ressources financières, souligne Blinken, rappelant combien le Kenya s’est engagé à diriger cet effort de soutien à la Police nationale d’Haïti (Pnh).

Une réunion a réuni, ce 22 février 2024, à Rio de Janeiro au Brésil, un certain nombre de pays, qui devraient contribuer tous à la Mmas visant à assurer une sécurité renouvelée en Haïti, qui a été approuvée par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) le lundi 2 octobre 2023.

Antony John Blinken évoque une détérioration continuelle de la situation en Haïti, notamment en ce qui concerne la profonde criminalité due aux gangs qui sévissent particulièrement à Port -au-Prince.

« Nous voyons un État sur le point de devenir un État en faillite, et le résultat est que les gens souffrent énormément – non seulement de la violence, y compris la violence sexuelle, mais simplement de l’incapacité d’obtenir les produits de première nécessité ».

Dans un tweet, Antony Blinken a applaudi les engagements, pris le 22 février 2024 en faveur de la Mmas, qui démontrent « une fois de plus le soutien indéfectible de la communauté internationale au peuple haïtien ».

« Nous devons continuer à les soutenir dans leur recherche de la paix et de la stabilité qu’ils méritent ».

« Au moins 806 personnes, non impliquées dans les violents échanges en cours, ont été tuées, blessées ou kidnappées en janvier 2024 », a fait savoir, le vendredi 9 février 2024, le Haut-commissaire des Nations unies aux droits humains, l’Autrichien Volker Türk.

« Quelque 300 membres de gangs ont également été tués ou blessés, portant le nombre total de personnes touchées à 1,108, soit plus de trois fois le nombre enregistré en janvier 2023 ».

Lors d’une rencontre ministérielle, co-organisée par les États-Unis et le Brésilm en marge de la réunion des ministres des affaires étrangères du G20 [1], les participantes et participants ont discuté de la nécessité de soutenir le peuple haïtien et la Police nationale d’Haïti face à des niveaux sans précédent de violence des gangs et de déstabilisation, selon une note du département d’État américain, consultée par AlterPresse.

Cette rencontre ministérielle visait à créer une dynamique, permettant le déploiement réussi d’une Mission multinationale en Haïti.

Les représentants des gouvernements du Kenya et d’Haïti ont souligné le besoin urgent d’un soutien international solide à la Mmas.

Le Bénin, le Canada, la France, l’Allemagne et la Jamaïque ont aussi annoncé des engagements financiers, personnels et en nature, envers la mission, lors de cet événement du 22 février 2024, au cours duquel la communauté internationale a réaffirmé sa volonté de répondre à l’appel à l’aide du peuple haïtien pour restaurer la paix et la sécurité.

Les Nations Unies ont créé un fonds d’affectation spéciale pour cette mission, qui peut recevoir des contributions supplémentaires, a fait savoir le département d’état étasunien.

Entre-temps, la Cour suprême du Kenya a rejeté, le vendredi 26 janvier 2024, la demande du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) pour le déploiement de policiers kényans sur le territoire d’Haïti.

« La demande de déploiement de policiers kenyans, faite par l’Onu, est inconstitutionnelle, nulle et non avenue. Il n’y a aucun accord réciproque entre le Kenya et Haïti. L’article 240 de la Constitution kenyane ne donne pas de mandat au Conseil national de sécurité de déployer des officiers de police kenyans en dehors du Kenya », a décidé la Cour suprême du Kenya.

Ce déploiement de la Mmas a été validé, le 2 octobre 2023, par une résolution du Conseil de sécurité de l’Onu, autorisant une mission multinationale en Haïti sous le commandement d’un des pays membres de l’Onu (en l’occurrence le Kenya), suite à une demande, le vendredi 7 octobre 2022, du gouvernement de facto d’Ariel Henry.

Le jeudi 16 novembre 2023, le parlement kényan avait approuvé le déploiement de 1,000 policiers kényans en Haïti pour une mission de maintien de la paix, la Mmas, en Haïti. [emb rc apr 23/02/2024 12:10]

Photo : Compte X du secrétaire d’État des États-Unis d’Amérique, Antony John Blinken


[1Le G20 est un forum intergouvernemental regroupant 19 des pays aux économies les plus développées, l’Union européenne et l’Union africaine. Le sommet des chefs d’État est fixé au mois de juillet 2024 au Brésil.