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Haïti-Violences des gangs : Plus de trois mille personnes déplacées en 6 jours à Pernier et Cité Soleil, selon l’Oim

Des dizaines de personnes tuées à Pernier et Cité Soleil

P-au-P., 1er février 2024 [AlterPresse] --- Un total de 3,314 personnes, soit 810 ménages, ont été contraintes de se déplacer, à cause des violences perpétrées, ces derniers jours, par les gangs armés dans les quartiers de Pernier et ses environs, dans la commune de Pétionville (est), de Drouillard, de Wharf à la Saline, dans la commune de Cité Soleil (nord) et dans la municipalité de Port-au-Prince, selon un décompte de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim), dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Il y a eu 1,398 personnes déplacées à Pernier, 1,239 autres au wharf de la Saline ainsi que 677 à Drouillard, précise l’Oim.

« La majorité de personnes déplacées (60%) se sont réfugiées dans des familles d’accueil et 40% dans des sites ».

1,331 personnes se trouvent dans 4 sites, dont 3 sites existants avant ces événements et 1 nouveau site créé à la suite de ceux-ci.

Les attaques à Pernier et Drouillard ont débuté le mardi 30 janvier 2024 et au wharf de la Saline le samedi 27 janvier 2024.

Une dizaine de personnes auraient été tuées à Pernier et des dizaines d’autres à Cité Soleil, lors des affrontements entre des gangs armés, selon des informations relayées dans la presse locale.

Au cours de l’année 2023, plus de 8,400 personnes ont été tuées, blessées et/ou kidnappées, a signalé le Bureau intégré des Nations unies (Binuh).

Plus de 5,000 personnes ont été tuées, dans les violences des gangs armés qui ravagent Haïti, a fait savoir le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), le Portugais Antonio Guterres, dans un rapport publié le mardi 23 janvier 2024.

A cause des violences des gangs armés, plus de 310,000 personnes ont été déplacées à l’intérieur d’ Haïti en 2023, a relevé, le 26 janvier204, l’Organisation internationale pour les migrations (Oim).

Ces milliers de personnes déplacées vivent dans des familles d’accueil ou dans des abris de fortune ou à ciel ouvert, avec peu ou pas d’assistance humanitaire, déplore l’organisation internationale Human Rights Watch.

La directrice exécutive de l’organisation internationale Human Rights Watch (Hrw), l’Australienne Tirana Hassan, a souhaité une réponse internationale urgente contre les niveaux de violence terrifiants en Haïti, dans un discours prononcé lors d’une réunion, le jeudi 25 janvier 2024, au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) sur la crise en Haïti.

« Chaque jour qui passe, sans une augmentation significative du soutien international pour répondre à tous les aspects de la crise, met davantage de vies en danger » en Haïti, prévient Human Rights Watch. [emb rc apr 1er/02/2024 15:10]