P-au-P., 22 janv. 2024 [AlterPresse] --- Les activités scolaires demeurent globalement paralysées dans diverses communes de la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, où d’éventuelles mobilisations contre le premier ministre de facto ont été annoncées, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Ce lundi 22 janvier 2024, un nombre élevé d’établissements scolaires continuent de garder leurs portes fermées. Beaucoup de parents n’ont pas envoyé leurs enfants à l’école, par crainte d’éventuelles violences qui pourraient surgir lors de mouvements inopinés de rues.
Contrairement à l’accoutumée, très peu de gens circulent dans les rues de Port-au-Prince, surtout à l’avenue Martin Luther King, communément appelée Nazon, zone proche des quartiers de Solino et de Delmas 24, violemment attaqués, entre les dimanche 14 et jeudi 18 janvier 2024, par le gang armé de Bel Air, dirigé par l’évadé de prison Kempès Sanon.
Les activités commerciales et scolaires avaient repris timidement, le vendredi 19 janvier 2024, après les violences armées qui ont secoué plusieurs quartiers dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.
A Carrefour (au sud de la capitale), la plupart des écoles n’ont pas fonctionné, ce lundi 22 janvier 2024, après un weekend ponctué par des affrontements entre des bandits armés et des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh).
Les samedi 20 et dimanche 21 janvier 2024, des rafales d’armes automatiques ont été entendues dans la commune de Carrefour, notamment à Bizoton, Lamentin, Diquini, où la situation reste fragile en dépit de la présence de la police.
Dans une note, la Pnh annonce la poursuite de ses opérations, entamées à Mariani depuis le 1er janvier 2024, « afin d’appréhender tous les malfrats, qui auraient toujours tendance à créer de la panique au sein de la population ».
Une rareté de produits essentiels à la consommation
Un collaborateur d’AlterPresse signale une carence de produits de première nécessité, comme l’arbre véritable, les patates, les pois et le charbon dans la commune de Carrefour, en raison du climat de terreur à Mariani et ses environs.
Des commerçantes et commerçants ont pu, par voie maritime, permettre l’arrivée de certaines marchandises à Carrefour. Il en résulte, du coup, une augmentation des prix des produits, confie-t-il.
La situation de terreur à Mariani impacte le grand Sud d’Haïti, où il y a une rareté de produits pétroliers, de ciment et de fer.
Entre-temps, la Brigade syndicale anti-corruption (Bsac) projette une grève générale, du lundi 29 au mercredi 31 janvier 2024, pour forcer le gouvernement de facto à garantir la sécurité sur tout le territoire national.
Le coordonnateur général de la Bsac, le syndicaliste Sonson Dumé, invite tous les secteurs à contribuer à la réussite de ce mouvement de protestations.
La Bsac déplore l’augmentation des prix des biens essentiels à la consommation, comme dans le grand Sud d’Haïti. [emb rc apr 22/01/2024 12:25]