Jérémie (Haïti), 15 janv. 2024 [AlterPresse] --- Des centaines de personnes ont regagné les rues, le lundi 15 janvier 2024, à Jérémie, (département de la Grande Anse, une partie du Sud-Ouest d’Haïti) et dans la commune de Carrefour (sud de la capitale), pour continuer d’exiger la démission du premier ministre de facto, Ariel Henry au pouvoir depuis le 20 juillet 2021, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
A Jérémie, des barricades de pneus usagés enflammés ont été installées sur plusieurs routes, dans la matinée du lundi 15 janvier 2024,
La route menant à l’aéroport de Jérémie a été bloquée en plusieurs endroits par des barricades.
« Nous supportons Guy Philippe », « Haïti dit non à l’intervention du Kenya », « Haïti n’est pas un pays de cadavres », « Trop de sang a coulé », « Non aux décisions américaines imposées au pays », lit-on sur des pancartes brandies par des manifestants à Carrefour.
Le vendredi 12 janvier 2024, plusieurs centaines de personnes, dont des partisans de l’ancien officier de police Guy Phillipe, qui a purgé une peine de 6 ans de prison aux États-Unis d’Amérique pour « blanchiment d’argent en provenance du trafic de drogue », ont encore gagné les rues de Jérémie (dans le département de la Grande Anse), pour réclamer de nouveau le départ du premier ministre de facto Ariel Henry.
Des barricades de pneus usagés enflammés avaient été dressées dans diverses rues au centre-ville de Jérémie, bloquant la circulation automobile.
Ce mouvement des rues avait perturbé le fonctionnement des activités commerciales et scolaires.
Ce lundi 15 janvier 2024, des containers et camions ont été mis au travers des rues principales à Ouanaminthe (Nord-Est, sur la frontière avec Dajabón / République Dominicaine) par des protestataires.
La plupart des écoles ont gardé leurs portes fermées, en prévision d’éventuels dérapages.
Beaucoup de bureaux publics, comme la mairie de Ouanaminthe, la Direction générale des impôts (Dgi), le tribunal de paix..., n’étaient pas ouverts au public.
Les motos-taxis faisaient le va-et-vient à l’intérieur de Ouanaminthe. Des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh) ont été remarqués dans certains carrefours à Ouanaminthe.
Suite à un appel à la désobéissance civile, lancé le dimanche 14janvier 2024, par l’ancien officier de police Guy Philippe, les activités commerciales et scolaires ont été paralysées dans la commune de Miragoâne (département des Nippes, autre partie du Sud-Ouest d’Haïti), où était observé un ralentissement de la circulation d’automobile, selon ce que rapportent plusieurs médias. [emb rc apr 15/01/2024 15:20]
Crédit photo : Rio Jean