P-au-P., 11 janv. 2024 [AlterPresse] --- En collaboration avec la commission nationale haïtienne de coopération avec l’Unesco, la délégation permanente d’Haïti auprès de l’Organisation des Nations unies pour la science et la culture (Unesco) annonce avoir proposé officiellement l’inscription du site historique Bois Caïman Nord d’Haïti), dans le Réseau Unesco des lieux liés à l’histoire et à la mémoire de l’esclavage, dans un communiqué dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
L’inscription à ce registre mondial du site historique Bois Caïman est proposée pour la première fois par Haïti, tient-elle à préciser, tout en se disant confiante quant à la considération favorable, qui devrait être accordée à cette candidature.
« Cette initiative s’inscrit dans les dispositions du gouvernement haïtien, relatives à la mise en valeur du patrimoine et à la célébration de la mémoire, conformément aux dispositions des deux années 2023 et 2024, décrétées à cet effet ».
« Les événements d’août 1791 dans le Nord d’Haïti sont aujourd’hui commémorés à l’échelle internationale. Si la date du 23 août est désignée par l’Unesco comme « Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition, c’est en raison de son lien direct avec la cérémonie politique du « Bois Caïman », qui transcende son aspect historique pour devenir un véritable mythe fondateur, incarnant dans l’imaginaire collectif haïtien la lutte pour la liberté, l’égalité et la dignité », souligne le communiqué de la délégation permanente d’Haïti auprès de l’Unesco.
Point de départ du mouvement de libération, fondateur d’Haïti, porteur du souvenir de la révolution haïtienne contre l’esclavage et élément essentiel de l’identité haïtienne, le site du Bois Caïman a été classé comme patrimoine touristique national en 1982 et décrété d’utilité publique par arrêté en 1995.
En septembre 2023, le bornage du site a été réalisé, ouvrant la voie à divers projets, dont la construction d’un musée de l’esclavage.
« Son histoire, sa légende et son impact sont enseignés dans les écoles, partagés oralement, dépeints dans des poèmes, des chansons et des tableaux, et font l’objet autant de prières que de recherches universitaires », font valoir la commission nationale haïtienne de coopération avec l’Unesco et la délégation permanente d’Haïti auprès de l’Unesco.
Elles en profitent pour remercier l’équipe de la chaire Unesco en histoire et patrimoine de l’Université d’État d’Haïti (Ueh) ainsi que le comité scientifique haïtien de la route des personnes mises en esclavage, pour leur travail minutieux, lors de la préparation du processus de cette candidature. [emb rc apr 11/01/2024 15:50]
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