P-au-P, 4 août 05 [AlterPresse] --- Le secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises (COE), le pasteur kenyan Samuel Kobia, a affirmé à Port-au-Prince ce 4 aout que « les églises sont concernées par les problèmes d’Haïti ».
Kobia, une des plus hautes personnalités du monde œcuménique, a fait ces déclarations à sa décente d’avion pour une visite officielle de 72 heures en Haïti, un des 3 pays visités durant sa première tournée caribéenne.
« Nous sommes venus dire au peuple haïtien qu’il a des amis au COE », a déclaré le pasteur Kobia lors d’une entrevue accordée à AlterPresse. Le COE est une communauté d’Eglises qui compte aujourd’hui 347 membres de presque toutes les traditions chrétiennes dans plus de 120 pays sur tous les continents.
Kobia a fait savoir qu’il est venu « encourager » les églises haïtiennes qui « luttent beaucoup pour la paix, la réconciliation et le progrès d’Haïti ».
Les grands thèmes mondiaux intéressent également le COE, qui est préoccupé du développement spirituel, social, économique et politique à travers le monde, a assuré le numéro 1 du COE. Il a affirmé l’intérêt de l’institution pour « la totalité de la vie humaine », pour « la justice sociale, économique et politique ».
Le pasteur Kobia est accompagné de Marta Palma, responsable du bureau de l’Amérique Latine et des Caraïbes du COE et de Guillermo Kerber, responsable de programme au niveau des affaires internationales, impunité, justice et réconciliation.
La délégation a été accueillie par le Protecteur du Citoyen, Necker Dessables, et Edouard Paultre de la Fédération Protestante d’Haiti (FPH).
Selon Necker Dessables, la présence du Secrétaire général du COE en Haïti, peut contribuer a attirer l’attention sur les problèmes de violation de droits économiques, sociaux et culturels dans le pays.
Edouard Paultre a estimé que la présence de Kobia peut inspirer des démarches de dialogue national en Haïti. Il a rappelé que le pasteur a présidé les pourparlers de paix au Soudan en 1991.
Le COE appuie des initiatives d’éducation civique et à la non-violence en Haiti. Au niveau mondial, l’institution a lancé en 2001 la décennie « Vaincre la violence ».
A Cuba où il a séjourné avant d’arriver en Haiti, Kobia a condamné le blocus américain contre ce pays. « Le blocus de Cuba fait partie de la politique unilatérale des Etats-Unis et constitue beaucoup plus qu’une mesure économique ou politique », a-t-il relevé.
[gp apr 04/08/2005 20:00]
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