P-au-P., 28 déc. 2023 [AlterPresse]--- De janvier à décembre 2023, plus d’un millier de personnes ont été tuées dans les violences des gangs armés dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, selon un décompte partiel de la Commission épiscopale nationale Justice et Paix (Ce-Jilap), dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Pour le mois de décembre 2023, 46 homicides par arme à feu ont été enregistrés.
Du mercredi 20 au lundi 25 décembre 2023, une dizaine de personnes sont mortes par balles.
La directrice nationale de la Ce-Jilap, Jocelyne Colas Noël, signale une augmentation des cas d’homicides au cours de l’année 2023 par rapport à l’année 2022.
Pour sa part, la Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (Pohdh) critique l’insouciance du gouvernement de facto face à l’aggravation de la crise sécuritaire.
La Pohdh pointe le Conseil supérieur de la police nationale (Cspn), qui ne prend aucune disposition adéquate pour faire face à cette machine de terreur qui ne cesse point de faire souffrir la population en Haïti.
Les deux ans du premier ministre de facto Ariel Henry, au pouvoir politique depuis le mardi 20 juillet 2021, sont catastrophiques pour Haïti en proie à une intensification des actes de violences, déplore le secrétaire exécutif de la Pohdh, Alermy Piervilus.
Plus de 200 mille personnes sont actuellement en déplacements forcés à cause de la terreur des gangs, rappelle la Pohdh.
La Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains condamne les violations massives des droits à la vie, à la sécurité, à l’intégrité physique au cours de l’année 2023 en Haïti.
La communauté internationale et la Mission multinationale d’appui à la sécurité (Mmas) en Haïti ne viendront pas résoudre la crise qui sévit dans le pays sans la collaboration du peuple haïtien, avertit la Pohdh, qui invite les secteurs politiques, des affaires et la société civile à mettre de côté leurs intérêts mesquins, afin de chercher à trouver un consensus permettant d’aboutir à une transition pour remettre en place les institutions régaliennes.
Au moins 3,960 personnes ont été tuées, 1,432 blessées et environ 3 mille autres kidnappées, au cours de cette année 2023, en raison de la violence des gangs armés en Haïti, ont signalé, dans un nouveau rapport publié le mardi 28 novembre 2023, le Bureau intégré des Nations unies (Binuh) et le bureau du Haut-commissariat des Nations unies aux droits humains (Hchr).
Relevant une augmentation de la fréquence des assassinats, actes de kidnapping et violences sexuelles et sexistes en 2023 sur le territoire national, les Nations unies déplorent un manque de volonté de l’État pour contrecarrer la terreur des gangs armés en Haïti. [je emb rc apr 28/12/2023 14:10]