P-au-P., 27 nov. 2023 [AlterPresse] --- L’organisation féministe Marijàn annonce une série d’activités, du samedi 25 novembre au dimanche 10 décembre 2023, à Port-au-Prince, dans le cadre de la campagne internationale annuelle des 16 jours d’activisme contre les Violences basées sur le genre (Vbg), dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Marijàn entend sensibiliser, éduquer les hommes et les femmes sur les violences faites aux femmes et aux filles, et encourager le changement de comportement violent vis-à-vis des femmes et des filles, dans des ateliers de formation et des causeries sur les Violences basées sur le genre, à Port-au- Prince.
Ces ateliers de formation seront axés sur les conséquences sociologiques et psychologiques de ces violences, perpétrées quotidiennement sur les femmes et les filles.
Le mardi 5 décembre 2023, sera projeté à l’Institut français en Haïti (Ifj) le film « je vous salue salope : la misogynie au temps numérique ».
Le dimanche 10 décembre 2023, sera joué au restaurant Yanvalou deja Port-au-Prrince un spectacle du club Ti fi djanm de Marijàn, pour clôturer la campagne internationale annuelle des 16 jours d’activisme contre les Vbg.
Pour sa part, le système des Nations unies signale des niveaux alarmants de violences sexuelles et sexistes en Haïti, à l’occasion de la 32e édition, de la campagne internationale des « 16 jours d’activisme contre les Violences basées sur le genre » ainsi qu’à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le samedi 25 novembre 2023.
La campagne internationale des « 16 jours d’activisme contre les Violences basées sur le genre » prend fin le dimanche 10 décembre 2023, avec le 75è anniversaire de la Déclaration universelle des droits humains du 10 décembre 1948.
La représentante spéciale du secrétaire général de l’Onu et cheffe du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh), l’Équatorienne Maria Isabel Salvador, exprime son inquiétude face aux cas de violence sexuelle, « tels que les viols et les agressions perpétrés par des gangs, qui sont utilisés pour semer la peur dans les communautés et qui portent atteinte aux droits humains ».
« Presque une femme sur trois, âgée de 15 à 49 ans, est victime de violences physiques en Haïti », souligne la coordonnatrice résidente et humanitaire en Haïti, la Suédoise Ulrika Richardson, qui demande d’agir, maintenant et de façon décisive, contre les violences sexuelles sur les femmes et les filles.
Créée par des activistes de première ligne du Women’s Global Leadership Institute en 1991, la campagne internationale annuelle des 16 jours d’activisme contre les Violences basées sur le genre, est utilisée comme stratégie de mobilisation et d’actions par des personnalités et des organisations du monde entier, pour appeler à la prévention et à l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles, rappelle l’organisation féministe haïtienne Marijàn, qui œuvre pour la défense des droits des femmes et des filles en Haïti. [emb rc apr 27/11/2023 12:15]