P-au-P., 25 oct. 2023 [AlterPresse] --- La présidente du Haut conseil de transition (Hct), Mirlande Hyppolite Manigat, a appelé la communauté internationale à fournir l’aide promise, en rapport au déploiement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti, en vue de lutter contre les gangs armés en Haïti, dans une déclaration au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu), le lundi 23 octobre 2023, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Affirmant sa volonté à soutenir toute initiative des Nations unies visant à permettre à Haïti de revenir à la normale, le Hct demande au Conseil de sécurité de l’Onu de passer des paroles aux actes.
Les membres du Conseil de sécurité de l’Onu ont approuvé, le lundi 2 octobre 2023, la résolution rédigée par les États-Unis d’Amérique, autorisant le déploiement d’une force internationale en Haïti pendant un an (jusqu’en octobre 2024), pour aider à combattre les gangs armés et à rétablir la sécurité.
La résolution a été adoptée par 13 votes pour et deux abstentions.
« Les Haïtiennes et Haïtiens attendent des troupes de soutien. Il est crucial d’assurer leur protection et de combattre celles et ceux qui profitent du trafic d’armes et de munitions », affirme Mirlande Hyppolite Manigat.
La seule activité rentable dans le pays est le gangstérisme, dénonce-t-elle.
Par ailleurs, la présidente du Hct en a profité pour souligner combien il est essentiel d’organiser des élections le plus rapidement possible et d’installer un gouvernement librement élu.
« Les efforts en faveur des élections n’avancent pas au rythme souhaité », a exprimé, avec inquiétude, la représentante spéciale du secrétaire général de l’Onu et cheffe du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh), l’Équatorienne Maria Isabel Salvador, devant le Conseil de sécurité de l’Onu..
Le Binuh déclare encourager les protagonistes « à s’engager pleinement dans les efforts de dialogue national, pour s’engager sur la voie d’élections visant à rétablir pleinement les institutions démocratiques et l’État de droit ».
Depuis plusieurs années, Haïti est traversée par une grave crise multidimensionnelle, marquée par un climat de terreur instauré par des gangs armés et une multiplication d’actes de kidnapping, au vu et au su des autorités qui demeurent impuissantes à freiner ces fléaux.
Cette situation de violences armées ainsi que les mésententes politiques pour trouver une issue à la crise empêcheraient la réalisation d’élections sur le territoire national, reportées à plusieurs reprises depuis l’année 2021.
L’assassinat, le mercredi 7 juillet 2021, de Jovenel Moïse est venu aggraver davantage la crise socio-politique en Haïti. [emb rc apr 25/10/2023 12:20]