P-au-P., 05 oct. 2023 [AlterPresse] --- Des bandits armés ont incendié, le mercredi 4 octobre 2023, le sous-commissariat de police dans la commune de Thomazeau (au nord-est de la capitale) par des membres du gang 400 Mawozo opérant à Croix-des-Bouquets, confirme le Syndicat national des policières et policiers haïtiens (Synapoha), dans un tweet consulté par AlterPresse.
Les policiers affectés à ce sous-commissariat de police ont été contraints de vider les lieux pour ne pas être victimes.
Ces attaques répétées de gangs lourdement armés contre les postes de police viennent confirmer, une fois de plus, l’impuissance de la Police nationale d’Haïti (Pnh) à contrecarrer, voire à mettre fin aux forfaits des bandes criminelles, qui continuent de faire régner la terreur, en toute impunité, sur le territoire d’Haïti.
Le Synapoha appelle à un renforcement des commissariats de police, notamment ceux situés dans les villes en province, en les dotant de matériels et d’équipements appropriés.
L’institution policière n’a encore publié aucune communication au sujet de cette attaque perpétrée contre le poste de police de Thomazeau.
Dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 septembre 2023, le commissariat de police de Saut-d’Eau (Plateau central) a été incendié par les gangs armés de Canaan et de Ti Tanyen (basés au nord de Port-au-Prince).
Au moins 11 personnes ont été assassinées par balles, 14 autres blessées, beaucoup de maisons, de motocyclettes et d’autres véhicules incendiés dans cette attaque armée, a dénombré l’agente exécutive intérimaire de Saut-d’Eau, Marie Andrée Ruth Thélus, jointe par la plateforme AlterPresse/AlterRadio.
Des bandits armés du gang de Canaan ont également incendié le sous-commissariat de police dans le village d’Onaville (au nord-est de Port-au-Prince), le samedi 30 septembre 2023.
Ces forfaits rendent aujourd’hui compliquée la circulation automobile, notamment de transports publics, en provenance et vers le Plateau central, en passant par le Morne-à-Cabris.
Les attaques et massacres perpétrés sur la population, en différents endroits en Haïti, sont totalement ignorés, sans aucun scrupuie, par les autorités de facto, placées le 20 juillet 2021 à la direction politique du pays avec un tweet de la communauté internationale, qui supporte des dirigeantes et dirigeants favorables à sa cause, mais totalement insensibles aux maux qui frappent le pays de plus en plus effondré (aux niveaux sécuritaire, économique, social, et autres).
De juillet 2021 à date (octobre 2023), la terreur des gangs lourdement armés s’est installée sans aucune disposition institutionnelle pour y faire front.
A travers Haïti, ces gangs lourdement armés tuent, kidnappent, rançonnent, pillent…, établissent leurs lois de terreur à tout bout de champ.
Livrée à elle-même, la population qui subit les assauts de ces bandes criminelles, est contrainte à verser des droits des passage pour se rendre d’un endroit à un autre.
Le comble, des policiers nationaux prennent également le train de la corruption en continuant d’exiger également des droits de passage pour permettre à plusieurs personnes de monter à bord de blindés de la police, en vue de leur faire traverser divers espaces sous contrôle de gangs armés..
A quelles autorités devrait demander des comptes la population, qui n’a confié ni mandat ni mission à une équipe de facto ouvertement supportée par la communauté internationale ?
Jusques à quand la république d’Haïti cessera d’être sous la coupe des mafias criminelles ? [emb rc apr 05/10/2023 10:35]