Mirebalais (Haïti), 26 sept. 2023 [AlterPresse] --- De concert avec la population, la Police nationale d’Haïti (Pnh) a tué, le mardi 26 septembre 2023, 9 individus armés qui ont attaqué les habitantes et habitants de Saut d’Eau et de Mirebalais (département du Plateau central), indique à la plateforme AlterPresse/AlterRadio, l’ancien député Abel Descollines.
La population a lynché 6 bandits dans la ville de Mirebalais, dans le cadre du mouvement de résistance populaire dénommée Bwa kale, précise-t-il.
3 autres bandits armés ont été abattus dans des échanges de tirs avec des agents de la Pnh, à Saut d’Eau.
Depuis le lundi 25 septembre 2023, la tension était vive dans la commune de Mirebalais, où des bandits tiraient des coups de feu nourris. Cette situation a créé un grand vent de panique et d’anxiété chez de nombreuses personnes à Mirebalais.
Vers 2:00 am (6:00 gmt), le mardi 26 septembre 2023, des individus armés de fusils sont allés ouvrir le feu sur l’Hôpital universitaire de Mirebalais (l’un des hôpitaux de référence en Haïti).
Les images disponibles montrent de nombreux impacts de balles, qui ont causé de nombreux dégâts dans plusieurs salles de l’Hôpital de Mirebalais.
Les habitantes et habitants de Mirebalais ont réussi à compter plus de 150 douilles d’armes, trouvées devant l’hôpital de Mirebalais. Heureusement, aucun patient ni aucun autre travailleur à l’intérieur de l’hôpital n’a été blessé.
« Les activités ont été paralysées, au cours de la journée du mardi 26 septembre 2023, à Mirebalais. Les écoles ne fonctionnaient pas. Plusieurs directions scolaires ont pris des mesures pour ne pas ouvrir les portes de leurs écoles, compte tenu des rumeurs, selon lesquelles des bandits armés tenteraient de se cacher dans les écoles et les églises de la zone. La plupart des entreprises commerciales sont restées fermées, toutes les activités ont été paralysées », a expliqué l’ancien député Abel Descollines.
Des habitantes et habitants de Mirebalais ont été contraints de fuir vers d’autres zones du département du Plateau central, pour échapper à la terreur des gangs qui ont tiré beaucoup de rafales.
Les habitantes et habitants de la commune de Mirebalais restent toujours mobilisés à la recherche de bandits et d’armes, qui seraient entreposées en divers endroits de la ville, selon Abel Descollines.
Lors de ces attaques, la Pnh affirme avoir réussi à saisir plusieurs armes de gros calibres, qui se trouvaient entre les mains des bandits.
Lundi après-midi 25 septembre 2023, les gangs armés sont revenus pour semer davantage de terreur, pénétrant dans les marchés publics, pillant les biens des résidentes et résidents de la commune de Saut d’Eau, où ils avaient déjà tué 11 personnes, et commis d’autres types de violences, dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 septembre 2023, a confirmé à la plateforme AlterPresse/AlterRadio, le Conseil exécutif intérimaire de Saut d’Eau.
Des bandits armés de Canaan et Ti Tanyen sont revenus semer des troubles dans la commune de Saut d’Eau, lundi après-midi 25 septembre 2023, malgré l’annonce de la police départementale du Plateau Central d’envoyer, le dimanche 24 septembre 2023, des agents de l’Unité départementale de maintien d’ordre (Udmo) dans la commune de Saut d’Eau.
De nombreuses questions se posent pour savoir pourquoi la Police nationale d’Haïti n’a pas eu le temps de prendre les mesures nécessaires, pour empêcher ces bandes armées d’attaquer à nouveau Saut d’Eau et de semer des troubles dans la commune de Mirebalais.
Il s’agirait d’une cargaison d’armes et de balles, qui viendraient de la République Dominicaine vers les gangs armés et qui auraienit disparu, selon des informations.
Comment se fait-il que des armes et des munitions continuent-elles à passer la frontière avec la République Dominicaine, sans que des dispositions adéquates soient prises pour empêcher le trafic de ces armes et munitions ?
La Police nationale et les autorités de facto continuent de fermer les yeux sur la prolifération des bandes armées en divers endroits sur le territoire national, sans rien faire pour les arrêter.
En raison de la violence des gangs armés, des milliers de familles ont été contraintes de fuir, depuis plusieurs mois, leurs lieux de résidence pour chercher refuge ailleurs. [jep emb rc 26/09/2023 10:05]
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