P-au-P., 13 sept. 2023 [AlterPresse] --- Une rencontre entre le groupe de personnalités éminentes (Epg) de la Communauté des Caraïbes (Caricom) et les protagonistes en Haïti, qui devait avoir lieu le mardi 12 septembre 2023, a été reportée à une date ultérieure, indique à la plateforme AlterPresse/AlterRadio le coordonnateur national du parti politique Konbit travayè peyizan pou libere Ayiti (Kontrapèp la), l’ex-sénateur Jean William Jeanty.
Ce report serait dû à l’absence du nonce apostolique, qui n’était pas informé de l’éventuelle tenue d’une rencontre à la nonciature apostolique en Haïti, explique le parti politique (Kontrapèp la).
Pour le moment, la planification d’une autre rencontre paraît difficile, puisque le premier ministre de facto Ariel Henry devrait participer, le vendredi 15 septembre 2023, à une réunion au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu).
Le groupe signataire de l’accord du 30 août 2021, plus connu sous le nom d’accord de Montana, qui exige la démission d’Ariel Henry qu’il accuse de génocidaire, entendait proposer à cette rencontre la façon dont le chef du gouvernement de facto devrait remettre sa démission.
Perspective confuse
Les nouvelles discussions pourraient prendre la même tournure qu’auparavant, anticipe le parti politique Kontrapèp la.
« Il semble que la Caricom avait son propre objectif, une attente. Ce n’était pas vraiment un facilitateur », regrette Jean William Jeanty, se référant à la déception exprimée par la Caricom au sujet du durcissement de ton de certaines parties prenantes, lors de la troisième rencontre.
« Nous ne pouvons pas espérer des résultats dans une négociation avec un premier ministre de facto, qui a été placé au pouvoir par la communauté internationale. De leur coté, les protagonistes de l’opposition n’ont pas les moyens d’obtenir ce qu’ils réclament ».
Dans ces conditions, le fait de négocier avec Ariel Henry est « une perte de temps », estime Jean William Jeanty, lui-même coordonnateur du Forum politique de l’accord de Montana.
Le parti politique Kontrapèp la en profite pour critiquer le silence du gouvernement de facto face à la situation actuelle, caractérisée par la terreur, en toute impunité, des gangs armés.
Depuis le sommet inter-haïtien, organisé à Kingston en Jamaïque au mois de juin 2023, jusqu’à aujourd’hui, la population haïtienne subit un véritable génocide, dénonce le parti politique Kontrapèp la, appelant le gouvernement de facto à prendre des dispositions pour résoudre les nombreux problèmes auxquels fait face le peuple haïtien.
La rencontre organisée, en Jamaïque, par la Caricom, les dimanche 11, lundi 12 et mardi 13 juin 2023, entre plusieurs représentants de partis, de regroupements politiques, de la société civile ainsi que du pouvoir de facto, comme celle réalisée en juillet 2023, a été vue comme un échec.
Composé des anciens premiers ministres Dr. Kenny D. Anthony de Sainte-Lucie, Bruce Golding de la Jamaïque et Perry Christie des Bahamas, le groupe de personnalités éminentes a exprimé sa déception par rapport au durcissement de ton dans les discussions entre certaines parties prenantes impliquées dans la crise en Haïti, au terme de sa mission de sept jours, du lundi 4 au dimanche 10 septembre 2023, dans une déclaration.
Il a relevé une régression considérable dans les positions de certaines parties prenantes, qui appellent à la démission du premier ministre de facto, Ariel Henry, dans un contexte marqué par la détérioration alarmante de la situation sécuritaire à Port-au-Prince et l’aggravation de la crise humanitaire en Haïti.
De l’avis de plusieurs partis politiques, le premier ministre de facto Ariel Henry constitue le principal élément de blocage en ce qui concerne les négociations enclenchées entre les protagonistes haïtiens sous les auspices de la délégation de la Caricom. [emb rc apr 13/09/2023 11:45]
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