P-au-P, 1er août 2023 [AlterPresse] --- Plusieurs pays expriment leur optimisme quant au déploiement d’une force multinationale pour Haïti, que le gouvernement du Kenya s’est dit prêt, le samedi 29 juillet 2023, à diriger, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
« Nous sommes prêts à travailler avec le Kenya et tous les partenair,es afin d’assurer le succès de l’imminente mission de reconnaissance et de tout déploiement éventuel ultérieur, sous mandat du Conseil de sécurité des Nation-unies (Csnu), a déclaré le gouvernement du Canada, le mardi 1er août 2023, via son ambassadeur en Haïti, Sébastien Carrière.
De son côté, Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), salue la réponse positive du Kenya à l’appel, lancé pour un soutien international non-onusien urgent à Haïti en matière de sécurité, a tweeté, le Bureau intégré des Nation unies en Haïti (Binuh), le 1er août 2023.
« Nous félicitons le gouvernement du Kenya d’avoir répondu à l’appel d’Haïti... en vue de diriger une force multinationale pour aider la police haïtienne à rétablir la sécurité », fait savoir, dans un tweet, le secrétaire d’État américain Antony Blinken.
« Nous appelons les parties prenantes haïtiennes à élargir de toute urgence le consensus politique, pour rétablir l’ordre démocratique dès que les conditions le permettront ».
Le secrétaire d’État américain se dit confiant quant au déploiement d’une force de paix en Haïti, soulignant combien des progrès auraient été enregistrés sur la question, le 29 juillet 2023.
« Nous sommes concentrés sur la mise en place de ce qui est nécessaire pour cette force et le pays qui sera à sa tête », a indiqué le chef de la diplomatie américaine, dans des propos rapportés par l’Agence France presse (Afp).
« Le 21 septembre 2021, devant l’Assemblée générale des Nations unies, j’ai appelé la communauté internationale à contribuer à la résolution de l’insécurité en Haïti, a rappelé, le président dominicain, Luis Abinader, le samedi 29 juillet 2023.
« Notre persévérance porte ses fruits : le Kenya dirigera, avec le soutien des États-Unis, une force multinationale pour Haïti ! Nous continuerons à plaider en faveur d’un soutien accru », plaide Luis Abinader.
Pour sa part, le titulaire de facto du Ministère des affaires étrangères et des cultes (Maec), Jean Victor Généus, affirme avoir reçu avec beaucoup d’intérêt les déclarations du gouvernement du Kenya, qui se dit prêt à diriger une force internationale en Haïti, dès que le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) aura donné son aval.
Une proposition, visant la mobilisation de cette force internationale, devrait être soumise d’ici le lundi 14 août 2023, après une concertation avec le gouvernement de facto, le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh) et le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), le Portugais Antonio Guterres.
C’est ce qu’avait fait savoir Ariel Henry, dans une déclaration de presse, mercredi soir 19 juillet 2023, de retour en Haïti après sa participation au sommet de l‘Union européenne (Ue) avec les pays d’Amérique latine et des Caraïbes, les lundi 17 et mardi 18 juillet 2023, à Bruxelles (Belgique).
Cependant, par la résolution 2692 (2023), adoptée à l’unanimité (le 14 juillet 2023), « le Conseil de sécurité prie le Secrétaire général de lui soumettre un rapport écrit, en consultation avec Haïti, dans les trente jours (d’ici le 14 août 2023).
Ce rapport devrait décrire « toute la gamme des possibilités d’appui, que pourrait fournir l’Onu pour améliorer l’état de la sécurité, notamment mais non exclusivement l’appui à la lutte contre le commerce et le détournement illicites d’armes et de matériel connexe ; la formation supplémentaire de la Police nationale d’Haïti (Pnh) ; l’appui à une force multinationale non onusienne ; ou la possibilité d’une opération de maintien de la paix, dans le cadre d’un règlement politique en Haïti ». [je emb rc apr 01/08/2023 15:30]