P-au-P, 20 juil. 2023 [AlterPresse] --- A l’appel de différentes organisations sociopolitiques, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté, ce jeudi 20 juillet 2023, dans les rues de la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, pour exiger le départ de l’équipe de facto d’Ariel Henry, après 2 ans de gestion calamiteuse, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
Parallèlement, des sympathisants ont gagnée les rues pour vanter les « mérites » du gouvernement de facto, malgré son absence de résultats.
Des maillots étaient distribués dans des bureaux de l’État. Même des stations de radio ont joué le jeu de diffuser des émissions faisant l’apologie d’Ariel Henry, pour les 2 années passées à la direction politique en Haiti.
Personne n’a pu savoir combien d’argent était prélevé du trésor public pour organiser la contre-manifestation.
Le 20 juillet 2021, un tweet de la communauté internationale a propulsé Ariel Henry à la tête d’un autre gouvernement de facto en Haïti.
Durant ces deux années (20 juillet 2021 – 20 juillet 2023), Haïti a basculé dans une situation de plus en plus dramatique, marquée par un climat de terreur entretenue, en toute impunité, par les gangs armés, qui ont poussé plusieurs milliers de familles à se déplacer, ainsi que par l’effondrement de l’économie nationale avec la perte du pouvoir.d’achat de milliers de ménages, ont dénoncé les protestataires.
La manifestation a démarré au carrefour des routes de Delmas et de l’aéroport international de Port-au-Prince, dénommé Kafou rezistans, avec des musiques traditionnelles diffusées sur un char d’animation.
Des gaz lacrymogènes, tirés par des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh), ont accueilli les manifestantes et manifestants, à hauteur de l’intersection de Delmas 49 et 40 B, ainsi qu’à Bourdon (Port-au-Prince).
La Pnh y avait installé beaucoup de véhicules pour bloquer la progression des protestataires, qui voulaient aller délivrer un message de protestations et de ras-le-bol devant la résidence officielle du premier ministre de facto, Ariel Henry, située à Musseau (niveau Delmas 60), par Bourdon.
Sur leur parcours, les manifestantes et manifestants ont lancé des propos hostiles au chef du gouvernement de facto Ariel Henry, qui, disent-ils, se contentent de bénéficier des avantages liés à sa fonction, alors que le peuple est enfoncé de plus en plus dans la criminalité, la misère, et une crise humanitaire sans précédent.
Les protestataires se sont aussi élevés contre le climat de terreur (massacres, assassinats, actes de kidnappings, déplacements forcés de la population…) durant ces deux ans de gestion du gouvernement de facto, qui, disent-ils, profite du support sans faille de la communauté internationale. [ppsf rc apr 20/07/2023 17:15]
Photo : capture d’écran
Consulter +