P-au-P, 11 juil. 2023 [AlterPresse] --- Dans le combat pour l’égalité de genre dans le monde, il importe de garantir la santé maternelle des femmes dans le monde, y compris dans la république caribéenne d’Haïti.
C’est ce qui ressort de la cérémonie officielle marquant la journée mondiale de la population, ce mardi 11 juillet 2023, à Pétionville (municipalité à l’est de Port-au-Prince), à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
La planification familiale, la lutte contre la maternité maternelle et contre les Violences basées sur le genre (Vbg), qui sont au cœur des préoccupations dans les sociétés, doivent être prises en compte, afin de « garantir les droits et les choix pour toutes et tous ».
Aussi, conviendrait-il de parvenir à « la libération du pouvoir de l’égalité de genre. Il faut faire entendre les voix des femmes et des filles pour ouvrir des possibilités infinies de notre monde. C’est une nouvelle opportunité pour le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) et ses partenaires d’agir avec force dans le cadre du discours régulé sur les droits et les choix des personnes, afin de créer un monde plus juste », a plaidé la représentante adjointe de l’Unfpa en Haïti, la Sénégalaise Zalha Assoumana.
En dépit du fait que les femmes et les filles représentant 49.7 % de la population mondiale (estimée en 2023 à 8 milliards d’êtres humains, femmes et hommes), « leurs aspirations sont souvent ignorées dans les discussions sur la démographie et leurs droits sont violés dans les politiques liées à la population ».
« Ce qui occasionne leur exclusion et leur marginalisation comme moitié de la population de notre planète Terre, privant, du coup, aux sociétés, un avenir prospère, plus paisible et plus durable » déplore l’Unfpa.
De telles inégalités enlèvent aux femmes et aux filles les droits de se scolariser, de disposer de places dans le monde du travail et d’occuper des postes de décision dans les sociétés. Ces inégalités limitent aussi le pouvoir d’actions et de décisions des femmes en matière de santé, de sexualité et de reproduction.
D’où le renforcement de la vulnérabilité des femmes (et filles) aux violences, aux pratiques néfastes et aux décès maternels évitables.
Car, « une femme meurt toutes les deux minutes des suites de sa grossesse ou de son accouchement », relève l’Unfpa.
Les gouvernements devraient œuvrer davantage pour consolider les droits des femmes et des filles, « pour que la population mondiale soit plus inclusive et plus résiliente ».
« Notre devoir collectif est de faire progresser l’égalité de genre pour une société plus juste, plus digne et plus durable », souligne, pour sa part, la Suédoise Ingeborg Ulrika Ulfsdotter Richardson (plus connue sous le nom d’Ulrika Richardson), Coordonnatrice humanitaire et représentante spéciale adjointe du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu) et du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh).
Tout en appelant le gouvernement de facto en Haïti à fortifier, à donner davantage de consistance aux droits des femmes et des filles, l’Onu tient à insister sur la légitimité des aspirations des femmes et des filles pour une société dynamique et prospère.
La journée mondiale de la population 2023 s’est déroulée autour du thème « État de la population mondiale, huit milliards d’humains. Horizons infinis de possibilités de défendre les droits et la liberté des choix ».
En Haïti, comme ailleurs, c’était l’occasion de présenter le rapport de la population mondiale estimée à 8 milliards d’êtres humains en 2023.
Cet événement (8 milliards d’humains sur la planète Terre, selon les statistiques de novembre 2022) mérite d’être salué, car il témoigne de certaines avancées historiques pour l’humanité dans les domaines de la médecine, de la science, de la santé, de l’agriculture et de l’éducation signale l’Unfpa. [ppsf rc apr 11/07/2023 15:25]