P-au-P, 11 juil. 2023 [AlterPresse] --- Plusieurs organisations du mouvement social et populaire dans l’Ouest d’Haïti affirment s’engager dans la recherche de voies et moyens pour bâtir un projet alternatif à l’accaparement des terres agricoles, concocté par certaines institutions internationales et des compagnies transnationales avec la complicité de potentats politiques dans l’objectif d’établir des zones franches et d’exploiter les ressources minières sur le territoire national, dans une déclaration transmise à la plateforme AlterPresse/AlterRadio.
La mise en œuvre d’un véritable projet alternatif national devrait reposer sur le droit souverain à l’autodétermination politique et économique du peuple haïtien, en ce qui concerne ses choix politiques, ses décisions de production agricole pour satisfaire ses besoins fondamentaux.
Un tel projet alternatif, qui prendrait en compte les capacités nationales, devrait refléter les dimensions objectives de l’histoire nationale, en appuyant les initiatives d’économie sociale solidaire et en garantissant l’accès des biens et services publics à toutes et à tous, insistent ces organisations du mouvement social et populaire dans l’Ouest d’Haïti.
Pour bloquer le projet antinational d’accaparement des terres agricoles au profit de la construction de zones franches et d’exploitation des ressources du sous-sol national, ces organisations préconisent de créer les conditions minimales, susceptibles d’éviter la poursuite du climat de terreur entretenue par les bandits armés et la prolongation de la crise multidimensionnelle.
Aussi, faudrait-il mettre en place une équipe légitime de transition de rupture, qui inspire confiance, rétablir la sécurité nationale, évaluer et redéfinir le système électoral national.
Telle est la résolution issue d’un atelier de 2 jours, les vendredi 7 et samedi 8 juillet 2023, à Delmas, autour de la participation des mouvements sociaux et populaires dans la vie politique nationale, des défis auxquels est confrontée aujourd’hui la population nationale et des stratégies de refonte de la nation à envisager.
Cet atelier de 2 jours a lieu dans le cadre d’une université populaire, réalisée sous les auspices de l’Institut culturel Karl Lévêque (Ickl), de l’Institut de technologie et d’animation (Iteca), du Programme pour une alternative de justice (Paj), de la Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (Papda), de la Sosyete animasyon ak kominikasyon sosyal (Saks) et de Solidarite fanm ayisyèn (Sofa).
Sèk Gramsci, Konbit ayisyen pou lojman altènatif (Kayla), Kolektif Jistis Min (Kjm), le parti politique Rasanbleman sosyalis pou yon inisyativ nasyonal tou nèf (Rasin Kan Pèp La), Sèk Janil, Antèn Ouvriye, la branche de l’Ouest du Mouvman peyizan nasyonal kongrè Papáy (Mpnkp), Fòs Popilè Laplèn (Fpl), Union nationale des normaliennes et normaliens d’Haïti (Unnoh), Rezo òganizasyon Bèlfontèn (Rob), le Mouvement de liberté, d’égalité des Haïtiens pour la fraternité (Moleghaf), Konbit òganizasyon politik, sendikal ak popilè yo (Konbit) sont les organisations, qui ont participé à l’atelier des 7 et 8 juillet 2023 à Delmas. [rc apr11/07/2023 14:00]