P-au-P, 05 juil. 2023 [AlterPresse] --- La Fòs refleksyon ak aksyon sou koze kay ak alimantasyon (Frakka) demande aux autorités étatiques de prendre des dispositions institutionnelles, en vue du rétablissement de la sécurité et faire sortir Haïti de la dépendance alimentaire vis-a-vis des pays étrangers, dans une note de préoccupations transmises à l’agence en ligne AlterPresse.
Il faut débloquer les routes nationales assiégées par les bandits armées, pour faciliter la libre circulation des personnes et des marchandises, recommande la Frakka.
La gangstérisation du pays empêche les paysannes et paysans de produire, de vendre et de distribuer librement leurs produits alimentaires sur le territoire national, fustige-t-elle.
Depuis quelques temps, des gangs armés réclament de fortes sommes d’argent à toutes et tous, particulierement aux commerçantes et commerçants, pour les laisser traverser des zones qu’ils contrôlent, au vu et au su des autorités étatiques.
La situation de terreur et de criminalité, entretenue en toute impunité par les gangs armés, continue de rudement affecter la production agricole dans la Vallée de l’Artibonite, avait déploré, en février 2023, l’ingénieur-agronome Jean André Victor, ancien directeur général de l’Organisme de développement de la Vallée de l’Artibonite (Odva), dans une interview accordée à la plateforme AlterPresse/AlterRadio.
Les bourgeois et les politiciens malveillants alimentent le phénomène de la gangstérisation, avec la bénédiction des impérialistes américains qui effectuent le trafic des armes à feu et de munitions, dénonce la Fòs refleksyon ak aksyon sou koze kay ak alimantasyon.
La Frakka exhorte les actrices et acteurs nationaux et internationaux à aider Haïti à sortir de sa dépendance alimentaire vis-à-vis des autres pays.
« Un État responsable et des actrices et acteurs internationaux, qui veulent vraiment aider Haïti, devraient d’abord l’aider à sortir de la dépendance dans laquelle elle se trouve », insiste la Frakka, appelant à encadrer économiquement et techniquement les paysannes et paysans afin qu’ils puissent travailler dans de meilleures conditions.
Les aides du Fonds monétaire international (Fmi) et de la Banque mondiale (Bm) apportent beaucoup plus de famine, de misère et d’insécurité dans le pays, met en garde la Fòs refleksyon ak aksyon sou koze kay ak alimantasyon.
La situation alimentaire extrêmement grave, que vit Haïti, est le résultat de la politique néo-libérale en application depuis les années 1980 sur le territoire national, avance la Frakka, pointant les bailleurs de fonds comme le Fmi, les compagnies transnationales et les impérialistes américains comme les principaux responsables.
La production nationale est totalement en baisse à cause de cette politique néo-libérale, relève la Frakka, signalant combien « aujourd’hui, environ 80% de riz consommé dans le pays vient de pays étrangers ». [mff emb rc 05/07/2023 10:15]