P-au-P, 20 juin 2023 [AlterPresse] --- --- Une vingtaine d’organisations de la société civile [1] demandent au premier ministre de facto, Ariel Henry, et au Haut conseil de transition (Hct) de procéder à la désignation d’« un ministre de l’environnement compétent, patriote et doté d’un fort engagement écologique », dans une lettre ouverte transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
La désignation d’un ministre de l’environnement, possédant les compétences et les qualifications nécessaires, aidera à faire face aux « nombreux défis environnementaux, tels que la déforestation, la dégradation des sols, la pollution de l’eau et la perte de biodiversité », auxquels Haïti est confrontée et à les résoudre « de manière efficace », estiment ces organisations.
Elles soulignent combien ces défis environnementaux ont un impact direct sur la vie quotidienne des concitoyennes et concitoyens, sur la santé publique, sur l’agriculture et sur l’avenir collectif.
On assiste, depuis plusieurs années, à une détérioration des problèmes environnementaux liés à l’érosion, le déboisement et la mauvaise gestion d’immondices, en Haïti.
Le pays est actuellement très touché par les changements climatiques et les phénomènes naturels, comme le tremblement de terre et les cyclones.
Des inondations et glissements de terrain, survenus les vendredi 2 et samedi 3 juin 2023 en Haïti, ont fait au moins 51 morts, 18 personnes portées disparues et 140 autres blessées, à côté des pertes de bétail, de plantations saccagées et d’immenses autres dégâts matériels.
« En désignant un ministre de l’environnement compétent et écologiquement engagé, vous enverrez un signal fort à la population haïtienne et à la communauté internationale, démontrant notre engagement envers la protection de notre patrimoine naturel et la construction d’un avenir durable pour notre pays ».
Ces organisations exhortent le premier ministre de facto et le Hct « à accorder une attention particulière à cette nomination cruciale et à mener un processus de sélection rigoureux, pour choisir le candidat le mieux qualifié pour assumer cette responsabilité ».
Ce ministre de l’environnement devra être doté d’un profil professionnel solide dans le domaine de l’environnement et de l’écologie et détenir une connaissance approfondie des problématiques environnementales spécifiques à Haïti, ainsi que des solutions novatrices et adaptées à notre contexte, souhaitent-elles.
Il doit aussi être profondément engagé dans la cause écologique, tout en démontrant une réelle volonté de promouvoir des politiques durables, basées sur la préservation de la biodiversité, la conservation des ressources naturelles et la transition vers des énergies propres et renouvelables, ajoutent-elles.
« La personne choisie devrait également être capable de mobiliser et de coordonner les différents acteurs, tant au sein du gouvernement qu’au sein de la société civile, pour mettre en œuvre une approche holistique de la protection de l’environnement ». [emb rc apr 20/06/2023 11:50]
[1] Les organisations signataires de la lettre ouverte sont Promotion pour le développement (Promodev), Groupe d’intervention écologique d’Haïti (Ecovert-Haïti), Mouvement d’appui à la paysannerie (Map), la Fondation Maurice A. Sixto (Fmas), Agrivert, la Fédération des associations pour le développement communautaire de la visite (Fadecov), Kosaka pwodiksyon agrikòl (Kopa), l’Association pour l’avancement des paysans de Grand-Boucan / Mirebalais ( Aapg), l’Association des jeunes réunis pour le développement du Plateau Central (Ajrdpc), Jeunes combattants réunis pour le changement vers une société durable en Haïti (Jecorecs-dh), la Fondation reboisement par l’éducation, la Fondation Antoine Simon pour le changement (Fasc), Mouvman kiltirel Tayino pou devlòpman (Moktad), Mwen se sitwayen, l’Association des visionnaires pour le développement socio-économique (Avisdse), Mouvement d’appui pour le développement des collectivités territoriales haïtiennes (Madecth), la Fédération des organisations de Pilate (Fodep), l’Agriculture géographie recherche éducation développement environnement et valorisation (Agredev), As prodwi lakay et le Regroupement des visionnaires pour le progrès des jeunes haïtiens (reviprojh).
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