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Haïti-Crise : Plusieurs protagonistes politiques défendent leurs positions au forum de la Caricom en Jamaïque

P-au-P, 12 juin 2023 [AlterPresse] --- Plusieurs représentants de partis, de regroupements politiques et de la société civile ont fait le déplacement pour aller renouveler leurs positions sur la crise politique en Haïti, à une rencontre organisée, en Jamaïque, par la Communauté des Caraïbes (Caricom), les dimanche 11, lundi 12 et mardi 13 juin 2023, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.

Ces pourparlers sont entamés « dans la perspective d’une solution politique à la situation d’exception, née de la mise en place, depuis le 20 juillet 2021, d’un gouvernement illégitime, irresponsable, impopulaire, dirigé par le Dr, Ariel Henry », considère, dans une note, le Collectif des signataires de la déclaration du 30 janvier 2023, regroupant les partis politiques Pitit Desalin, Union nationale pour l’intégrité et la réconciliation (Unir), l’Organisation du peuple en lutte (Opl), le Mouvement patriotique populaire dessalinien (Mopod), la Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation haïtienne (Lapeh), le Grand rassemblement pour l’évolution d’Haïti (Greh ), le Parti haïtien tèt kale (Phtk).

Le Collectif des partis politiques signataires de la déclaration du 30 janvier 2023 relève une détérioration des indicateurs politiques, économiques, sociaux et sécuritaires du pays, depuis la prise de fonction du premier ministre de facto, Ariel Henry, le 20 juillet 2021, à la suite d’un tweet de la communauté internationale.

Cette situation a conduit « au bord du désespoir les forces vives de la nation, cassant ainsi les ultimes ressorts de la cohésion sociale ».

De 2021 à 2022, au regard des standards internationaux de l’État de droit et de la démocratie, le Collectif des signataires de la déclaration du 30 janvier 2023 note aussi une régression d’Haïti, puisqu’elle est classée maintenant au rang de régime autoritaire.

Il critique l’insouciance et l’irresponsabilité de ce gouvernement de facto face à la dure réalité du pays, vulnérable aux événements climatiques ordinaires, au bord de l’insécurité alimentaire et proche de l’explosion sociale.

Le Collectif des partis signataires de la déclaration du 30 janvier 2023 dit prendre acte de la participation du premier ministre de facto, Ariel Henry, et de ses alliés, aux côtés d’autres protagonistes et acteurs de la crise, à la réunion de Kingston, en Jamaïque.

Il déclare réitérer « son engagement à participer de bonne foi, en tout lieu, à toutes négociations, dans la perspective d’une restauration durable dans notre pays, des principes et valeurs de l’État de droit, manifestés, entre autres, par le renouvellement périodique du personnel politique, par le fonctionnement régulier des institutions républicaines, notamment celles qui garantissent la sécurité des vies et des biens ».

« Le Montana n’est pas là pour défendre un groupe, ni même un accord. Il est allé en Jamaïque pour défendre Haiti », a tweeté le Bureau de suivi de l’accord (Bsa) du 30 août 2021, plus connus sous le nom d’accord de Montana.

Pour sa part, le regroupement de citoyennes et citoyens Nou P ap Dómi affirme participer à ce sommet de dialogue et de concertation entre les acteurs de divers secteurs haïtiens, en Jamaïque, à l’initiative de la Caricom, « avec une ferme conviction » de « trouver une solution pour une transition en douceur, basée sur la bonne gouvernance et la justice sociale ».

Lors de son intervention à l’ouverture de la rencontre entre les acteurs haïtiens, en Jamaïque, le premier ministre de facto Ariel Henry s’est, de nouveau, engagé à procéder à un remaniement au sein de son gouvernement de facto et à la constitution d’un nouveau Conseil électoral provisoire (Cep), avec des personnalités proposées par divers secteurs de la vie nationale.

Le chef du gouvernement de facto dit espérer que cette rencontre en Jamaïque soit un succès et un prélude à d’autres encore plus fructueuses pour construire des consensus suffisants.

Un forum politique contesté sur la sécurité, qui s’est déroulé les mardi 23 et mercredi 24 mai 2023, à Pétionville (municipalité à l’est de la capitale), s’est penché sur l’élaboration d’une stratégie de sécurité, dite « élaborée (?) par des experts nationaux et internationaux », d’un document de déclaration conjointe, incluant un processus de révision de la Constitution et un chronogramme pour la préparation des élections. [emb rc apr 12/06/2023 13:45]