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« La situation sécuritaire d’Haïti, notre première priorité », dixit le Binuh

P-au-P, 09 juin 2023 [AlterPresse] --- La situation sécuritaire, qui demeure toujours très critique en Haïti, particulièrement à Port-au-Prince, est notre première priorité, déclare la nouvelle représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en Haïti et cheffe du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh), l’Équatorienne María Isabel Salvador, en conférence de presse, le vendredi 9 juin 2023, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

Maria Isabel Salvador souligne combien cette atmosphère délétère a un impact dévastateur sur la population haïtienne, mais aussi sur l’économie du pays.

« Nous continuerons à soutenir la Police nationale d’Haïti (Pnh), qui a un rôle primordial à jouer pour amener le calme et la confiance dans le pays progressivement ».

Réaffirmant, comme sa prédécesseure l’Américaine Helen Meagehr La lime, son soutien au gouvernement de facto d’Ariel Henry, vu comme une transition devant mener à la tenue des joutes électorales, la cheffe du Binuh estime indispensable le rétablissement de la sécurité, pour l’organisation des élections dans le pays. .

« Un cycle de violence sans fin en Haïti », plus de 600 personnes ont été tuées pour le seul mois d’avril 2023, dans les violences des gangs armés, qui ont frappé plusieurs quartiers, dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, selon des chiffres publiés, le mardi 9 mai 2023, par le Haut-commissariat aux droits humains (Hcdh) de l’Organisation des Nations unies (Onu).

Dans de nombreux quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, les gangs armés continuent d’assassiner, de violer et de kidnapper des personnes issues de diverses couches sociales.,

Par ailleurs, le Bureau intégré des Nations unies en Haïti dit appuyer l’accord contesté du 21 décembre 2022, qui serait la base, à ses yeux, pour avancer vers un changement indispensable en Haïti.

Le Binuh déclare travailler pour essayer d’élargir la participation d’autres protagonistes à cet accord contesté.

« Il faut continuer à travailler pour obtenir un consensus, où chacun se sent représenté et écouté. »

Plusieurs secteurs politiques ont qualifié de démagogique et de partisane la démarche de signature, le mercredi 21 décembre 2022, d’un document dit de « consensus national », par le gouvernement de facto, avec plusieurs représentants de partis politiques, d’organisations de la société civile et du secteur privé. [mff emb rc apr 09/06/2023 14:45]