P-au-P, 26 mai 2023 [AlterPresse] --- La Coordination nationale des ouvrières et ouvriers haïtiens (Cnoha) dénonce les actes de répressions, exercées par des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh) contre les ouvrières et ouvriers, lors de leurs mobilisations visant à exiger 2 mille 500 gourdes comme salaire minimum journalier (Ndlr : US $ 1.00 = + 150.00 gourdes ; 1 euro = 152.00 gourdes ; 1 dollar canadien = 104.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 2.70 gourdes aujourd’hui), dans un entretien à la plateforme AlterPresse/AlterRadio.
Le mardi 23 mai 2023, les policiers nationaux ont blessé, avec des balles en « caoutchouc » et des gaz lacrymogènes, plusieurs ouvriers et ouvriers qui manifestaient dans les rues de Port-au-Prince.
Dès fois, des manifestantes et manifestants sont tombés en syncope, sous l’effet des gaz lacrymogènes, lancés pour disperser violemment la manifestation ouvrière, condamne la Cnoha.
Les mobilisations des syndicats dans la sous-traitance se poursuivront et risquent de prendre une autre tournure, si les autorités concernées refusent d’effectuer des ajustements de salaires en faveur des ouvrières et ouvriers, prévient la Cnoha.
Le gouvernement de facto ne montre aucune volonté pour ajuster les salaires des ouvrières et ouvriers, dans un contexte marqué par une inflation de plus de 50%, critique le coordonnateur général de la Cnoha, Dominique Saint-Éloi.
De plus, les prix des produits essentiels à la consommation flambent, depuis plusieurs mois, sur le marché national.
La Cnoha demande à l’État de garantir la sécurité sur le territoire national, afin que les ouvrières et ouvriers puissent aller travailler en toute quiétude.
« Nous dénonçons aussi des superviseurs, des managers et des responsables des ressources humaines, qui harcèlement sexuellement les femmes travaillant dans les factories ».
Entre les 1er et 23 mai 2023, plusieurs centaines d’ouvrières et d’ouvriers ont manifesté, à plusieurs reprises, dans la capitale, Port-au-Prince, en vue de réclamer des autorités concernées des ajustements de salaires, de meilleures conditions de travail ainsi que des accompagnements sociaux permanents, qui devraient être inscrits dans le budget du prochain exercice fiscal 2023-2024.
A l’appel de plusieurs syndicats ouvriers, plusieurs centaines d’ouvrières et d’ouvriers de la branche textile ont marché, le lundi 1er mai 2023, dans les rues de Port-au-Prince, pour exiger 2,500.00 gourdes comme salaire minimum journalier, à l’occasion de la fête de l’agriculture et du travail.
Actuellement, le salaire minimum journalier, octroyé aux ouvrières et ouvriers, est de 685.00 gourdes. [je emb rc apr 26/05/2023 13:35]