Español English French Kwéyol

Haïti-Santé : Plaidoyer du Mspp en faveur de la réduction de la fistule obstétricale

P-au-P, 23 mai 2023 [AlterPresse] --- Au nom du Ministère de la santé publique et de la population (Mspp), le responsable de la Direction de la santé familiale (Dsf), Dr. Reynold Grand’Pierre, plaide en faveur de la réduction de la fistule obstétricale en Haïti, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale [1], le mardi 23 mai 2023, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.

La fistule obstétricale est une complication qui survient souvent chez les femmes après un accouchement ou parfois après une chirurgie, qui occasionne une communication entre le vagin et la vessie ou le rectum.

« 20 ans après - Des progrès, mais pas assez ! Agir maintenant pour mettre fin à la fistule d’ici 2030 » est le thème retenu, cette année 2023, pour la journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale.

Dans une vidéo, publiée sur le site de la branche en Haïti du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), le responsable de la Dsf déclare profiter de cette journée « pour attirer l’attention sur l’existence de la fistule obstétricale, préciser ce que c’est et dire ce que nous faisons pour la prévenir et contribuer à son éradication ».

Pour prévenir la fistule, il recommande la réalisation des accouchements dans de bonnes conditions, c’est-à-dire avec un personnel formé et dans des institutions appropriées.

Une augmentation du nombre d’accouchements, par du personnel qualifié dans les institutions préposées à cet effet, permettrait de réduire les risques de complications, affirme Dr. Reynold Grand’Pierre.

Le Ministère de la santé publique et de la population n’informe pas des dispositions institutionnelles, qui seraient adoptées, pour prévenir ces complications chez les femmes en âge de procréer, sur le territoire d’Haïti, un pays aujourd’hui (en 2023) confronté à des conditions sécuritaires et sanitaires de plus en plus problématiques.

En Haïti, 6 nouveaux cas, pour 1,000 femmes en âge de procréer, sont enregistrés en ce qui concerne l’incidence de la fistule obstétricale, selon l’Enquête sur la mortalité, morbidité et l’utilisation des services (Emmus VI), soit près de 18,985 cas de fistule obstétricale en 2023.

Plus de la moitié des femmes, vivant avec la fistule obstétricale (52 %) en Haïti, seraient âgées de moins de 21 ans, au moment d’avoir eu leur premier enfant.

« La prise en charge de la fistule obstétricale n’est pas disponible à tous les niveaux. Le plus souvent, c’est au niveau des hôpitaux universitaires, qui ne sont pas nombreux », reconnaît Dr. Reynold Grand’Pierre.

En plus de la prévention, il faut apporter des réponses aux femmes qui en souffrent, par une prise en charge, qui constitue une opération délicate demandant un personnel entraîné, des équipements et des institutions appropriées, suggère le responsable de la Dsf.

Des travaux seraient en cours, au Mspp, pour rendre de plus en plus disponibles de telles institutions dans le pays, « afin de répondre à cette situation et soulager les femmes », promet Dr. Grand’Pierre.

Le Mspp travaille dans ce domaine avec plusieurs partenaires locaux et internationaux, dont le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa).

Avec l’Unfpa et d’autres partenaires locaux, la Société haïtienne d’obstétrique et de gynécologie (Shog), qui regroupe la plupart des gynécologues en Haïti, développe une expertise dans l’opération de la fistule obstétricale pour guérir les femmes qui en souffrent, rapporte le Mspp. [emb rc apr 23/05/2023 12:10]

Photo : tirée du site de la branche en Haïti de l’Unfpa


[1« La fistule obstétricale, c’est une complication qui arrive chez les femmes. Elle survient souvent après un accouchement ou parfois après une chirurgie, qui occasionne une communication entre le vagin et la vessie (située en avant du vagin) ou le rectum, qui se trouve à l’endroit où le sel passe pour son élimination. Si c’est avec la vessie, c’est l’urine qui va s’écouler par le vagin. Si c’est avec le rectum, ce sont les selles qui vont passer par le vagin », selon le responsable de la Direction de la santé familiale (Dsf) au Ministère de la santé publique et de la population (Mspp), Dr. Reynold Grand’Pierre.