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1er mai, fête de l’agriculture et du travail en Haïti

Sous-traitance : Plusieurs centaines d’ouvrières et d’ouvriers exigent 2,500 gourdes comme salaire minimum journalier en Haïti

P-au-P, 02 mai 2023 [AlterPresse] --- A l’appel de plusieurs syndicats ouvriers, plusieurs centaines d’ouvrières et d’ouvriers de la branche textile ont marché, le lundi 1er mai 2023, dans les rues de Port-au-Prince, pour exiger 2,500.00 gourdes (Ndlr : US $ 1.00 = + 165.00 gourdes ; 1 euro = 171.00 gourdes ; 1 dollar canadien = 114.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 2.90 gourdes aujourd’hui) comme salaire minimum journalier, à l’occasion de la fête de l’agriculture et du travail, a observé l’agence en ligne AlterPresse.

Le salaire journalier actuel (en mai 2023) de 685.00 gourdes ne peut pas nous permettre de subvenir à nos besoins, déclarent les protestataires, qui signalent une hausse excessive des prix des produits de première nécessité, depuis plusieurs mois en Haïti.

La manifestation du 1er mai 2023 insiste su le rétablissement d’un climat sécuritaire et de meilleurs conditions de circulation, affirme l’un des organisateurs, le syndicaliste Télémaque Pierre, porte-parole de la Platfòm sendika izin tekstil-Batay ouvriye (Plasit-Bo), très remonté contre les autorités de facto.

« Les travailleuses et les travailleurs ont droit à un salaire décent », crie un manifestant, qui s’en prend aux patrons et au système capitaliste qui exploite, dit-il, les ouvrières et ouvriers.

« La Centrale nationale des ouvrières et ouvriers haïtiens (Cnoha0 et le regroupement Respect des ouvrières et ouvriers haïtiens de la manufacture (Roham) exigent 2,500.00 gourdes comme salaire minimum journalier, de meilleurs accompagnements sociaux pour les ouvrières et ouvriers. A bas la corruption à l’Office national d’assurance-vieillesse (Ona). « A bas l’insécurité planifiée, A bas l’État-gang » sont parmi les divers messages, inscrits sur des pancartes brandies par les manifestantes et manifestants.

Les protestataires dénoncent aussi les actes de harcèlements sexuels sur les femmes ouvrières dans les usines.

Ayant démarré devant le Parc industriel métropolitain (Port-au-Prince) de la Société nationale des parcs industriels (Sonapi), la marche a parcouru la route de l’aéroport international Toussaint Louverture jusqu’à Delmas 30, où elle a été bloquée par la Police nationale d’Haïti (Pnh).

Montrant leur lettre de notification adressée à la Pnh, les organisateurs disent ne pas comprendre le comportement des policiers nationaux, qui ont refusé de les laisser arriver à destination, en alléguant comme prétexte qu’ils n’auraient pas reçu l’ordre d’accompagner la marche plus loin.

La marche devrait terminer sa course devant la résidence officielle du premier ministre de facto, Ariel Henry, à Delmas 60.

Aucun incident majeur n’a été enregistré lors du défilé. [mff emb rc apr 02/05/2023 14:40]

Photo : tirée de la page Facebook de Dominique Saint-Éloi, coordonnateur général de la Coordination nationale des ouvrières et ouvriers haïtiens (Cnoha)