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Haïti-Éducation : L’Unnoeh encourage les enseignants à maintenir la mobilisation jusqu’à la satisfaction de leurs revendications

P-au-P, 18 avril 2023 [AlterPresse] --- L’Union nationale des normaliennes et normaliens, des éducatrices et éducateurs d’Haïti invite les enseignantes et enseignants du secteur public, dans les dix départements géographiques du pays, à maintenir la mobilisation jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, en conférence de presse, le mardi 18 avril 2023, dont l’audio a été transmis à l’agence en ligne AlterPresse.

« Nous demandons aux agentes et agents éducatifs des dix départements de rester mobilisés, afin que le premier ministre de facto Ariel Henry et le titulaire de facto du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), Nesmy Manigat, entreprennent des négociations réelles pour répondre à nos revendications ».

La coordinatrice à l’équité de genre au sein de l’Unnoeh, Angeline Cherfils, applaudit la détermination, dont font preuve les enseignants lors de la première journée de mobilisation, déroulée, le lundi 17 avril 2023, dans les dix départements géographiques.

« Dans les départements du Sud-Est et de la Grande Anse (une partie du Sud-Ouest d’Haïti), la grève était maintenue à 100%. Idem pour les départements de l’Artibonite, du Nord, du Nord-Ouest, du Plateau central, des Nippes (autre partie du Sud-Ouest) et du Sud », se félicite l’Unnoeh.

Le coordonnateur de l’Unnoeh, Kenone Delice, appelle le gouvernement de facto à entendre les cris des enseignantes et enseignants, qui demandent des ajustements de traitements, leurs nominations et la prise en compte du paiement de leurs arriérés de traitements.

Le titulaire de facto du Ministère de l’éducation montre qu’il est dynamique et veut travailler, pendant qu’il minimise en même temps ces revendications, critique l’Unnoeh.

L’école ne peut pas fonctionner sur la base de propagande, mais de négociations avec les actrices et acteurs.

« La date prévue pour l’arrêt de la mobilisation ne dépend pas de nous. Elle dépend de l’attitude, affichée par les autorités de l’État, par rapport à nos revendications », insiste-t-elle.

Parallèlement, l’Union nationale des normaliennes et normaliens d’Haïti (Unnoh) organise, du lundi 17 au mercredi 19 avril 2023, une mobilisation à travers les écoles, contre la criminalité, incluant le kidnapping, et les mauvaises conditions de travail des enseignantes et enseignants en Haïti.

Cette mobilisation se tient dans les salles de classes, en vue de sensibiliser les élèves sur le climat de terreur des gangs armés, qui empêche les écoles de fonctionner et les professeurs d’aller dispenser leurs cours, ainsi que sur le paiement irrégulier des enseignantes et enseignants, a expliqué à la plateforme AlterPresse/AlterRadio Josué Mérilien, coordonnateur de l’Unnoh.

Face à l’intensification du climat de terreur, provoquée par des affrontements entre gangs rivaux, à Port-au-Prince, du mardi 28 février au dimanche 5 mars 2023, la plupart des établissements scolaires avaient décidé une suspension de leurs activités, en espérant une amélioration de la situation sécuritaire. [je emb rc apr 18/04/2023 21:00]